Des travaux de terrassement pour la réalisation d'un projet de 68 logements socio-promotionnels (Aadl) risquent d'écrouler des bâtisses de particuliers. Trois maisons, au moins, situées au chef-lieu de wilaya dans la cité dite Brandy, sont sérieusement menacées d'effondrement. Ce n'est pas à cause des intempéries, affaissements et éboulements que connaît la région, mais à cause des travaux de terrassement pour la réalisation d'un projet de 68 logements socio-promotionnels (Aadl) sur un terrain adjacent aux résidences particulières. En effet, suite aux travaux, suivis d'une forte dénivelation exécutée par l'entreprise chargée de la réalisation du projet, sans la réalisation au préalable d'un mur de soutènement, un glissement de terrain a été provoqué, menaçant la stabilité desdites résidences. Les travaux de terrassement ont induit en premier lieu un effondrement partiel de la voie de desserte de tout un quartier et ont aussi déchaussé l'assise de fondation d'un poteau électrique qui menace de s'écrouler. Voilà une affaire qui risque de défrayer la chronique dans la paisible ville de Yemma Gouraya. Pourtant c'est un projet Aadl, un projet, normalement, d'intérêt public. Sinon, pourquoi est-il au centre d'une polémique, que les autorités locales, wilaya, DUC, APW, APC ne semblent pas prêtes à assumer? Qui aurait, alors, donné l'autorisation et signé le permis de construire? En somme, cette affaire n'aurait pas fait beaucoup de bruit si toutes les procédures réglementaires et nécessaires avaient été respectées. Comment peut-on signer le permis de construire sans une véritable étude du sol? Même le wali, une fois sur place s'est déclaré surpris par ce projet. Si c'est le cas, ni le wali, ni le DUC, ni le P/APW, ni l'actuel P/APC ni même l'ex-P/APC qui s'est opposé à son époque au dit projet ne semblent informés sur ce projet, alors comment peut-on démarrer les travaux de terrassement sans autorisation et sans permis de construire? De toutes les façons, cette histoire ne risque pas d'en rester là à en croire l'un des propriétaires d'une villa qui est aussi concessionnaire de la marque Chevrolet: «Ma maison est menacée mon commerce est fermé, avec les secousses telluriques répétitives, ces derniers temps on ne dort pas par crainte de voir notre maison s'effondrer. Malgré nos alertes à temps et notre gain de cause en justice, voilà le résultat quand l'entêtement s'en mêle», nous déclare M. Boucheta sur les lieux du chantier. Les riverains et habitants de ce quartier interpellent les autorités concernées pour agir avant qu'il ne soit trop tard. De même qu'ils insistent sur le respect des normes d'urbanisme.