Après l'alliance de l'ex-chef de gouvernement, Ahmed Benbitour et Sofiane Djilali, président du parti Jil Jadid, ainsi que Mohamed Mechati, figure historique de la guerre de Libération nationale, un conglomérat de partis ont tenu un conclave avant-hier à Alger. Contactée hier par téléphone, la présidente du Parti de l'équité et de la proclamation (PEP), Mme Naïma Salhi, a souligné que le groupe dont le PEP fait partie «n'a pas pour but de bloquer la candidature de l'actuel locataire d'El Mouradia, mais vise un changement radical du régime». «Ceux qui prônent sa candidature à un quatrième mandat, incitent Bouteflika à se présenter pour préserver leurs intérêts», a-t-elle indiqué. Toutefois, explique-t-elle, «le quatrième mandat de l'avis partagé de chefs de parti du groupe «n'aura pas de légitimité et sera même anticonstitutionnel». La même responsable fait savoir que «les 10 chefs de parti appellent à rendre public le bilan de santé du président et insistent de ce fait sur le respect des dispositions de l'article 88 de la Constitution». Il est clair que le groupe affiche son ambition d'avoir un candidat conquérant dans cette compétition. Selon Mme Salhi, d'autres partis ont donné leur O.K. pour rejoindre cette initiative. Bouguerra Soltani, le leader du MSP, chef de file de l'AAV, n'est-il pas là pour jouer également sur ce front? Il s'inscrit dans l'Alliance verte (MSP- Ennahda et El Islah) à laquelle se sont joints les partis d'El Fadjr el Jadid de Tahar Benbaïbèche, et celui du Front de l'Algérie nouvelle de Djamel Benabdesslam, le PEP de Naïma Salhi, et celui des nationalistes libres de Ahmed Ghermoul, le RPR de Abdelkader Merbah, et Ahmed Gouraya, ainsi que l'organisation que préside Bensaïd. Les dirigeants des dix partis se sont mis d'accord lors de cette réunion sur une vision politique autour de la prochaine élection présidentielle. Il a été aussi question lors de ce conclave des dix de la situation politique en Algérie, à la lumière «des protestations et du mouvement en cours dans la région du Sud, et des répercussions des affaires de corruption sur la scène politique et sociale».