Un groupe de partis et d'organisations algériennes, a exigé la révision de la décision de l'Algérie d'accorder le survol du territoire national aux bombardiers français étrangers, ainsi que le retrait des militaires de ce pays engagés dans la guerre au Mali. Pour ce «groupe de partis et d'organisations pour la défense de la mémoire et la souveraineté», né dans le sillage du refus de la visite de François Hollande en Algérie, réuni hier pour l'examen de la crise au Mali, a souligné l'impératif de constituer «un front intérieur fort pour contrecarrer les complots qui se trament contre l'Algérie». Dans sa résolution politique, rendue publique à cette occasion, ce groupe dénonce avec vigueur l'intervention militaire française unilatérale au nord du Mali, et l'ouverture par le pouvoir de l'espace aérien algérien devant l'aviation militaire française sous de prétextes fallacieux, qui porte atteinte à la souveraineté nationale et place de fait l'Algérie en partie prenante de cette guerre, hormis qu'elle expose au danger une partie de la sécurité nationale et de la paix sociale, lui impose de payer une lourde facture du coût de la guerre au dépend du développement». Ce groupe, dénonce en outre le recours du pouvoir à cacher ses concessions faites à la France. Les partis et organisations en question, dénoncent également l'attaque terroriste criminelle qui a visé les travailleurs algériens innocents et étrangers et porté atteinte à une partie de l'économie nationale, n'était l'intervention de l'armée pour la circonscrire. Tout en rendant un vibrant hommage aux «éléments de l'ANP pour l'excellente prestation dans la mise en échec du plan terroriste, et pour la défense du territoire national et de ses infrastructures économiques vitales», le groupe de partis, «attire l'attention sur les conséquences de faire impliquer l'armée dans une guerre qui se contredise avec ses nobles missions et prérogatives». Enfin, ils soulignent devant l'opinion publique nationale et internationale que «toute atteinte à l'unité territoriale du pays et de ses biens, sous quelque prétexte que ce soit, constitue une ligne rouge, et que nous sommes prêts à nous sacrifier pour tout centimètre libéré grâce au sang des martyrs». Aussi, le Groupe de Sauvegarde de la Mémoire et de la Souveraineté, appelle d'abord le pouvoir à «l'arrêt du feuilleton des concessions et à l'attachement aux positions constantes et principes de la Révolution, à l'égard du colonialisme et à l'intervention dans les affaires intérieures des autres pays, et à soutenir ceux qui font l'objet de convoitises de la part du néocolonialisme». Ils appellent ensuite, à «la révision de la décision en matière de survol du territoire national, et à fermer l'espace aérien de l'Algérie devant l'aviation militaire française ou autres». Le groupe des partis appelle également à «plus de transparence dans toutes les affaires qui engagent la stabilité et la sécurité du pays et à éviter la prise unilatérale de décision décisive et à traiter le peuple en partenaire». Ils ont réclamé aussi au pouvoir de renforcer la sécurité aux frontières et les infrastructures économiques, de garantir l'approvisionnement régulier du marché national au sud du pays, et de mettre en place les préparatifs nécessaires pour l'accueil des personnes déplacées. La classe politique, elle, est invitée à «une mobilisation collective afin de faire face aux problèmes qui guettent le pays, des suites de la guerre au Mali, et à une concertation en vue de l'élaboration d'une position nationale commune et cohérente pour la défense de la souveraineté nationale».Alors que le peuple algérien est appelé à la vigilance et à la participation efficace, à la sauvegarde de l'unité et de la souveraineté nationales, le groupe de partis et organisations appelle la France officielle à l'arrêt de l'intervention militaire et le retrait de ses forces du nord Mali, en mettant en garde la communauté internationale contre les projets colonialistes dans la région. Lors d'une conférence de presse, hier, en présence des principaux leaders de partis, ce groupe qui a souligné avoir réactivé la loi criminalisant le colonialisme et réclamé un débat au sujet de l'attaque de Tiguentourine, a annoncé la tenue d'une rencontre le 18 février prochain, durant laquelle, il lèvera le voile sur de nouvelles initiatives. A rappeler que, ce groupe se compose d'une douzaine de partis et d'organisations, notamment les trois partis de l'Alliance verte (MSP- Ennahda et El Islah), auxquels se sont joints les partis d'El Fadjr el Jadid de Tahar Benbaïbeche, et celui du Front de l'Algérie nouvelle de Djamel Benabdesslam, le PEP de Naïma Salhi, et celui des nationalistes libres de Ahmed Ghermoul, le RPR de Abdelkader Merbah, et Ahmed Gouraya, et l'organisation que préside Bensaïd. A. R.