Des partis politiques et organisations pour la défense de la mémoire et la souveraineté nationales ont tenu, hier, à Alger une conférence. L'initiative a été dictée par les derniers développements au Sahel. Ont pris part à cette conférence, le président du MSP, Boudjerra Soltani, le SG d'Ennahda, Fateh Rebai, le président du RPR, Abdelkader Merbah, le président du Front de l'Algérie nouvelle, Djamel Benabdeslam, Tahar Benbaïbeche, président du parti El Fadjr El Djadid, le président du Mouvement des nationalistes libres (MNL), Abdelaziz Ghermoul. Il manquait à l'appel le président du Front national algérien (FNA), Moussa Touati. Du côté du mouvement associatif, l'on note la présence du président du Front des jeunes démocrates pour la citoyenneté, Ahmed Gouraya, et Lakhdar Ben Saïd, président du Comité national pour la défense de la mémoire. Les participants ont souligné l'urgence de « s'unir » entre partis politique et société civile pour défendre la souveraineté nationale. Ils estiment que l'unité nationale est la ligne rouge qu'aucune partie ne doit dépasser. Le président du Mouvement de la société pour la paix a plaidé pour un front interne « fort » et « homogène ». Il a indiqué que les partis politiques se doivent de dépasser leurs clivages partisans pour épouser une approche « unie » et « commune ». « La situation nous impose de dépasser nos divergences afin de faire face à la menace qui guette notre pays. L'acte terroriste d'In Amenas n'est que le début d'une stratégie visant la déstabilisation de l'Algérie », soutient-il. Il a reconnu que notre pays vit une situation « délicate » et « complexe » qui nécessite « l'unification des rangs ». Les intervenants regrettent le fait que le « bruit du canon » s'est substitué à la solution politique. Le président du parti El Fadjr El Djadid a souligné que l'Algérie était sur le point de régler la crise au Mali, avant que la « France, intéressée par les richesses de la région, décide d'intervenir militairement ». Il n'a pas manqué de dénoncer de la manière la plus ferme cette intervention qualifiée « d'inacceptable ». M. Tahar Benbaïbeche a appelé la France à quitter le territoire malien. Pour lui, la France n'a aucun « argument convaincant » justifiant son intervention. Les initiateurs de la conférence ont rendu, dans un communiqué lu par la présidente du Parti de l'équité et de la proclamation, Mme Naïma Salhi, un hommage appuyé à l'ANP qui a « fait preuve de professionnalisme sans faille dans son intervention pour libérer les otages d'In Amenas », note le document. Le même document interpelle l'Etat pour ne plus faire de concessions dans cette affaire. Pour sa part, Abdelkader Merbah a critiqué la décision d'autoriser le survol de notre territoire par les avions français. Il a souligné que celle-ci a été prise sans consulter la classe politique. « Le bon sens aurait été, au moins, de discuter de la question au niveau de l'APN », dit-il. Résultat : « L'Algérie est entrée malgré elle dans la guerre malienne », annonce-t-il.