Une nouvelle pagaille est venue s'ajouter à la crise multiforme que vit le monde actuellement. Depuis jeudi dernier, un réseau international s'est mis en tête d'ajouter une couche supplémentaire à la catastrophe qui frappe l'économie mondiale. Le réseau est désigné comme étant un consortium regroupant plus d'une centaine de journalistes enquêteurs (160 plus exactement) issus de plus de 60 pays. C'est en réalité une ONG créée en 1997 avec pour intitulé «Consortium International des Journalistes d'Investigation» (Icij). Son siège est à Washington (USA). Pour être plus complet afin d'avoir l'oeil critique, ajoutons qu'il est plus juste de préciser que cette ONG regroupe quelque 60 journaux dont près de la moitié se trouve en Europe. En Amérique du Nord, par contre, il n'y en a que deux. Même si c'est de là que part le «coup de feu». Pour se faire une idée de la «ligne éditoriale» de ce consortium, voici quelques titres qui en sont membres. Il y a, par exemple, le «The Guardian», le «Washington Post» et «Le Monde». Selon certaines sources, la candidature de «Mediapart» n'aurait pas été agréée. Avec ce «décor» on a déjà le sens vers lequel est tirée «la charrue». Passons aux faits. Ou si vous voulez à l'Offshore Leaks. La version financière de WikiLeaks. Tout commence par un envoi postal, anonyme, d'un disque dur à un journaliste australien, Gérard Ryle. Première similitude avec l'Australien Julien Assange le «manager» de WikiLeaks. Le disque dur en question, de 260 GO, contiendrait 2 millions et demi de fichiers, soit près de 200 fois l'amplitude des données révélées par WikiLeaks. Voilà pour la quantité de scandales à venir. Le contenu du disque dur est constitué de fichiers des détenteurs de comptes anonymes dans les paradis fiscaux. Tous ceux qui, pour échapper au fisc de leurs pays ou pour planquer l'argent illégalement reçu, devraient, en principe, être donnés en pâture aux opinions de leurs pays. En principe seulement car les premières «fuites» ont une drôle «d'odeur» politique. La première cible visée est le président français, François Hollande. L'Offshore Leaks indique que le trésorier de sa campagne électorale en 2012, aurait participé à des investissements aux Iles Caïman. Ceci pour renforcer le sentiment de doute, déjà répandu depuis les aveux de fraude fiscale de l'ancien ministre Jérome Cahuzac, quant à l'intégrité du président français. C'est le quotidien Le Monde qui s'est chargé de cette partie française des révélations. Pour maintenir le monde politico-financier français, ce quotidien promet de livrer, ultérieurement, le nom de 130 autres Français, personnes privées et morales. Il est déjà question de la banque BNP Paribas et du Crédit Agricole. Aux dernières nouvelles, ce sont une dizaine de noms français «significatifs» qui seront divulgués incessamment. Il y a fort à parier qu'il s'agit de «cercles» choisis. C'est juste une déduction quand on a lu les personnalités citées dans d'autres pays. Il y a le président zimbabwéen, Robert Mugabe, très controversé depuis qu'il a eu l'idée de reprendre les terres exploitées par les anciens colons blancs. Il y a le président russe, Vladimir Poutine, dont on aurait découvert un compte de la femme de son vice-Premier ministre Igor Chougalov. Il y a un général de l'armée vénézuélienne. Et l'Algérie dans tout çà, peut-on se demander? Pour l'instant, aucun nom de chez nous n'a été cité. Reste à voir pour les jours à venir. La «programmation» des révélations semble obéir à un dosage bien étudié. Il ne s'agit pas d'agiter toute la planète en une seule fois. Ce serait «contre-productif». L'intérêt étant d'occuper le temps et l'espace de manière bien orchestrée. Nous y sommes donc préparés. Au cas où...!