Le secrétaire général du MPA a abordé toutes les questions de l'actualité, annonçant d'ores et déjà, son soutien au président de la République. Devant une assistance importante, le leader du Mouvement populaire algérien (MPA), Amara Benyounès, a prononcé un important discours politique à l'occasion de la rencontre régionale de sa formation, tenue hier au Centre culturel Ibn Badis de Constantine. Le secrétaire général du MPA a abordé toutes les questions de l'actualité, annonçant d'ores et déjà, son soutien au président de la République Abdelaziz Bouteflika, pour un quatrième mandat lors de la prochaine élection présidentielle de 2014. Pour Benyounès qui était accompagné de son épouse, la polémique animée par certains partis autour de ce sujet qui fait polémique n'a pas lieu d'être, soulignant que la candidature du Président ne pose aucun problème et que c'est à lui seul que revient la décision. Il avertit surtout que «c'est au peuple de décider de qui va le représenter». Néanmoins, Benyounès soutient que Bouteflika serait le seul homme capable de maintenir l'équilibre socioéconomique et la stabilisation du pays face aux risques qu'il encourt. Benyounès déclare que «si le président décide de reconduire sa candidature, nous allons le soutenir comme nous l'avons toujours fait, s'il renonce, une réunion du parti s'impose et de là, nous déciderons de ce qu'il faut faire». La révision de la Constitution a été soulevée par le chef du MPA, estimant qu'elle constitue un tournant important et décisif dans la politique du pays et intervient à point nommé pour épargner à l'Algérie les crises similaires présentement vécues par certains pays arabes à l'image de la Tunisie, la Libye et l'Egypte. Benyounès insistera à ce sujet sur trois acquis qu'il faut préserver: d'abord, le caractère démocratique et républicain de l'Etat, la protection des libertés individuelles et collectives, et enfin garder la sauvegarde du semi-présidentiel. Dans son discours auquel l'assistance à prêté un grand intérêt, il est revenu sur l'attaque de Tiguentourine qu'il considère comme une atteinte sans précédent à la sécurité de l'Etat, engendrée par la crise du Mali. A ses yeux, on veut par cette attaque entraîner l'Algérie dans un conflit qui n'est pas le sien. Au passage, il rendra hommage aux services de sécurité, tous corps confondus, et appelle à la libération des otages détenus par Al Qaîda au Maghreb islamique. Abordant les récentes manifestations animées par des chômeurs à Ouargla, Ghardaïa et El Oued, le chef du MPA ne manquera pas d'indexer les promoteurs de Sant'Egidio, qui pour lui sont les mêmes acteurs qui s'activent à tirer profit de la situation. Ceux-là même qui n'avaient aucune gêne à traiter avec le FIS dissous. «Imaginez si aujourd'hui c'est Ali Belhadj ou Abassi Madani qui étaient à la tête de l'Etat» sest-il interrogé, nous serions dans la même situation de crise que vivent les pays arabes, à l'image de l'Egypte, la Tunisie et la Libye», ce qui pour Benyounès est une solution quasi impossible. Mais heureusement, dira-t-il, que notre jeunesse est consciente de l'enjeu dévastateur qui cible le pays. «Elle ne s'est pas laissée entraîner dans ce qu'ils appellent le printemps arabe» clame-t-il, laissant entendre qu'il n'avait aucun doute sur le nationalisme et le patriotisme du peuple algérien qui avait fait ses preuves en janvier 2011 et qui vient encore de le prouver! Dans son intervention, le leader du MPA n'a pas hésité à dénoncer le terrorisme en Syrie en soutenant: «Nous condamnons toute forme de terrorisme en Algérie, en Syrie et en Libye et partout dans le monde; nous avons amèrement surmonté ce phénomène et nous ne l'accepterons jamais.» Benyounès, à ce même propos, trouve étrange et illogique l'attitude de certains pays occidentaux qui ont soutenu le terrorisme en Libye, le combattent au Mali et le financent et l'arment en Syrie. «Si Bachar Al Assad doit partir, car supposé être un tyran, qui va le remplacer?» s'est-il adressé à l'assistance. Il s'étonne du comportement de la Ligue arabe qui a transgressé sa charte en offrant un siège, a-t-il dit, à «ceux qui prétendent représenter l'opposition»! Avant d'ajouter «je m'adresse à ceux qui veulent nous imposer cette démocratie importée: réglez le problème de la Palestine et toutes les difficultés dans les pays arabes seront résolues, instaurez la démocratie dans ce pays, donnez lui ses droits, est une solution pour le monde entier». Avant de clore son discours, Benyounès soulève enfin le sujet relatif à la corruption: «Jusqu'à preuve du contraire, il faut garder des réserves sur la culpabilité des présumés accusés. Pour le moment, il n'y a que la presse qui accuse, laissons la justice faire son travail et le président a donné des garanties que toute personne impliquée dans des affaires de corruption n'échappera pas au châtiment de la justice.»