Les gardes communaux de la wilaya de Béjaïa sont revenus hier à la charge. Ils ont observé un rassemblement de protestation devant le siège de la wilaya, procédant par la même occasion à la fermeture du boulevard principal. Ils étaient environ 300 protestataires contestant «les contrats de travail à durée déterminée» que les autorités de wilaya et leur délégué veulent leur imposer. 360 agents ont été affectés au niveau des daïras comme agents de sécurité, veilleurs de nuit et agents polyvalents. Ils exigent des postes budgétaires et permanents, la revalorisation des salaires, notamment des retraites, le versement des primes des mois de novembre et décembre aux agents affectés aux entreprises économiques. «Les gardes communaux refusent de signer les contrats», affirmait hier, en marge du rassemblement, M.Tahanout Djamel. L'un des gardes communaux a soulevé le cas des oeuvres sociales estimant que «plus de six milliards ont disparu des caisses des concernés». «Le wali a ordonné la constitution dune commission d'enquête, mais celle-ci n'a pas été installée», nous dira-t-il, sur un air interrogatif sur la destination de cet argent. Les protestataires demandent également la révision du statut et dénoncent dans une déclaration «les pratiques de diviser pour régner, refusant de fait «cette humiliation mettant leur avenir dans l'incertitude et le flou». Ils estiment que «la forte mobilisation est une preuve que les gardes communaux ne veulent plus être victimes encore une fois de l'oubli et de la mauvaise application de la législation du travail».