Dans un communiqué rendu public hier, le département ministériel de Yazid Zerhouni a annoncé que des suppléments d'imprimés seront mis à la disposition de tous les candidats à la prochaine échéance électorale et ce, au niveau de toutes les wilayas du pays à partir du 5 février. Selon le ministère de l'Intérieur, ces imprimés peuvent être retirés directement soit par les personnes concernées soit par le biais de leurs représentants dûment mandatés. Cette nouvelle formule survient au lendemain de la première réunion de la Commission nationale chargée de la préparation de l'élection présidentielle. Ouyahia a donc implicitement répondu à ses détracteurs, notamment le groupe des onze qui l'accuse de partialité en faveur de Bouteflika. Une réponse qui se veut «rassurante» quant à la transparence et à la neutralité de l'administration dans l'organisation du prochain scrutin. Ainsi, après l'annulation de la fameuse circulaire obligeant toute personne voulant donner sa signature de joindre sa pièce d'identité par des récépissés de gaz et d'électricité, le gouvernement d'Ouyahia semble donner un autre gage de sa «bonne volonté». Une façon comme une autre d'apaiser les esprits et de démontrer que le gouvernement s'engage à respecter «la volonté du peuple». Ces dotations d'appoint «faciliteront davantage le déroulement de l'opération de légalisation des signatures individuelles au profit des candidats», a encore souligné le communiqué du ministère de l'Intérieur. Le gouvernement veut donner de lui l'image d'une instance au service de tous les candidats, en tout cas auprès de l'opinion publique, qui n'a pas manqué de relever que la composante de la Commission nationale chargée de la préparation de l'élection présidentielle regroupe des ministres très controversés, à l'image de Zerhouni et Belkhadem Reste à savoir comment les principaux concernés, à savoir les candidats, vont réagir à ces «opérations de charme» du chef de l'Exécutif.