La situation politique et sécuritaire est extrêmement tendue en Irak, après la mort mardi de dizaines de personnes dont des manifestants hostiles au Premier ministre Nouri al-Maliki, dans un assaut de l'armée, qui a entraîné la démission de deux ministres. Les violences de mardi, les plus meurtrières liées aux manifestations secouant la localité de Houweijah, dans la province de Kirkouk, située dans le nord du pays depuis décembre, ont fait 54 morts et des dizaines de blessés, selon des sources irakiennes. Treize personnes ont été tuées dans d'autres attaques, portant à 67 le bilan total de personnes tuées mardi. Depuis décembre, des manifestants réclament la démission du Premier ministre Nouri al-Maliki, accusé d' « accaparer » le pouvoir, et la fin de la « marginalisation » dont la communauté sunnite s'estime victime. Cette situation a dégénéré lorsque les forces anti-émeutes ont pris d'assaut mardi une place de la localité de Houweijah, dans la province de Kirkouk (nord), après l'expiration d'un ultimatum adressé aux manifestants pour qu'ils livrent les assassins d'un soldat tué la semaine dernière, selon le ministère irakien de l'Intérieur. Vingt-cinq manifestants et deux militaires ont été tués dans cet assaut et 70 personnes blessées, selon l'armée.