Les plantes médicinales et aromatiques de l'Algérie font le bonheur des laboratoires pharmaceutiques et des compagnies d'agroalimentaire et de cosmétique à l'étranger sans bénéfice aucun pour l'économie locale, estiment des experts algériens rencontrés en marge d'un atelier maghrébin sur les ressources génétiques. Des universitaires et même des touristes «offrent aux étrangers le patrimoine génétique du pays sur un plateau d'argent», a déclaré le Pr Aïssa Abdelguerfi, de l'Ecole nationale supérieure d'agronomie (Ensa) d'Alger. «Aucun cadre juridique n'est adopté pour préserver le patrimoine génétique national (plantes, animaux, micro-organismes)», a-t-il dit, regrettant que certains nationaux transfèrent ce patrimoine à l'étranger en l'absence de tout cadre légal, ce qui est assimilé à «la biopiraterie».