«tous les projets de développement économiques et sociaux accusent un retard.» «L'espoir est permis». C'est en ces termes que le président de l'APW de Béjaïa a conclu, jeudi dernier son commentaire sur la dernière visite effectuée par le Premier ministre, lors d'un point de presse animé au siège de la wilaya. Dans la foulée, M.Mohamed Bettache annoncera la mise en place d'un conseil de wilaya ouvert aux compétences locales. «La perspective d'implantation d'un centre pétrochimique, constituera, pour nous, un projet structurant par excellence dont a besoin la wilaya», a-t-il déclaré. Quand bien même l'annonce n'est qu'au stade de promesses. La conclusion du président de l'APW de Béjaïa est motivée aussi par le projet de réalisation d'un stade de 30.000 places, un nombre important de logements, l'amélioration urbaine pour un budget important de 50.000.000 DA. Une enveloppe financière de 120.000.000 DA pour la prise en charge des habitations touchées par le séisme, l'extension du port, l'achèvement de l'étude de la pise d'atterrissage de l'aéroport, l'étude pour le vieux bâti, le CHU, le parc d'attraction et de loisirs, le tramway et la mise à niveau des stades. Le P/APW a, par ailleurs, indiqué avoir demandé au Premier ministre un programme plus conséquent en matière de logement, la réimplantation des directions régionales à Béjaïa, et il a soulevé le cas des rappelés du Service national ainsi que des entreprises Gétic et l'ETR et du désenclavement des régions limitrophes. Répondant aux questions des journalistes présents, le président de l'APW de Béjaïa s'est montré très positif, allant jusqu'à faire part d'une volonté, on ne peut plus claire, de son institution pour mettre le «holà» au sein d'un exécutif accusé «d'immobilisme et de volonté délibérée» à l'origine de la situation de retard qu'accuse la wilaya. Il plaidera pour «la réalisation de projets dans les délais impartis, en recourant à d'autres entreprises plus outillées». Il en est de même pour la répartition équitable des projets à travers la wilaya avec, précise-t-il «une attention particulière pour la vallée de la Soummam», qui, ajoute-t-il «nécessite un plan spécial où la daïra d'Akbou constituera le moteur de son rayonnement». «La visite du Premier ministre ouvrira de réelles perspectives de développement de la wilaya», a estimé le président de l'APW de Béjaïa, s'appuyant sur «la sensibilité affichée par l'hôte de Béjaïa aux propositions de l'APW», Outre l'état des lieux des projets de la wilaya, présenté dans un constat, le président de l'APW est revenu sur le taux de consommation des crédits alloués à la wilaya, estimant que celui-ci est «très faible». Evalué à 27.5%, le conférencier a formulé le voeu que celui-ci atteigne au moins les 50%, car dira-t-il «tous les projets de développement économiques et sociaux accusent un retard, ses principaux atouts sont mal exploités et les différents objectifs assignés aux multiples programmes de développement n'ont pas été atteints, ce qui ressort clairement», ajoutet-il, «de la faiblesse de la masse des crédits consommés et de l'inconsistance des budgets alloués à la wilaya». Chiffre à l'appui, il indiquera dans un document qui nous a été remis «qu'il reste à la wilaya 47% à réaliser des programmes situés entre 2005 à 2011, soit 66 milliards de dinars sur les 142 milliards d'autorisation de programmes de cette période, pour la réalisation de 673 projets au total. «Il a été consommé 75 milliards de dinars seulement», est-il encore indiqué, alors qu'en 2012, il a été consommé 12 milliards de dinars sur les 46 milliards alloués pour la réalisation de 133 opérations». Il a, par ailleurs, plaidé pour «une régionalisation positive sur le plan économique, dans un cadre national, et la réhabilitation des institutions élues par une décentralisation des pouvoirs, plus de prérogatives et d'attributions pour une prise en charge réelle et effective des préoccupation des citoyens». A propos de la fermeture des routes, le président de l'APW s'est montré disposé à rencontrer les citoyens à chaque fois que c'est nécessaire, tout en faisant part de la mise en place de deux commissions mixtes pour hâter la réalisation des projets et rester à l'écoute des citoyens.