Les forces de l'ordre ont commencé par pilonner la région à l'artillerie lourde. Un important ratissage a été déclenché depuis dimanche soir dans le massif forestier de Boumahni, une forêt sise au sud-ouest du chef-lieu de wilaya et couvrant plusieurs hectares, allant des environs de Draâ El-Mizan à l'ouest de la wilaya à la commune d'Aït Yahia-Moussa au nord. Les forces de l'ANP aidées par la garde communale d'Aïn-Zaouïa, ont ainsi investi une importante portion du massif: de Mechmel, près d'Aïn-Zaouïa à Kartidja au Nord. Les forces de l'ordre ont commencé par pilonner la région à l'artillerie lourde, une manière de faire éclater les engins semés par les terroristes. Une fois la zone sécurisée, les troupes de l'ANP ont pénétré dans le massif forestier. Un massif réputé être une zone de repli et de passage pour les éléments du Gspc, opérant dans le secteur de Draâ El-Mizan, Boghni et sur le CW128. Des sources généralement crédibles affirment que des armes ont été récupérées entre Draâ El-Mizan et Boumahni, mais n'ont pas été en mesure de donner un bilan. Les forces de l'ordre qui interviennent dans la région n'ayant rien communiqué. Rappelons que récemment trois jeunes d'Aïn-Zaouïa ont rejoint le maquis et que jeudi passé, vers 17h30, une patrouille de la Bmpj a sauté sur trois engins explosifs avant d'être la cible de tirs nourris à l'arme de guerre. Alors des sources prétendent qu'au vu des doubles récoltes sur place, la police parle d'une bande de 20 terroristes bien armés qui serait derrière cette embuscade. Il faut signaler que la zone où s'était déroulée l'embuscade, sur une piste menant du CW128, à environ 3 km à la sortie nord de Boghni, à la décharge publique de cette ville, est à proximité d'une forêt Tizgui-N'cheikh réputée servir de lieu de repli aux éléments terroristes. Lors de ce malheureux jeudi, 5 policiers ont été assassinés et 3 autres blessés, alors que les assaillants en se repliant s'étaient emparés de trois kalachnikov et de deux pistolets automatiques. Les forces de l'ordre ont d'ailleurs pilonné et de manière importante la région de la forêt dite Tizgui-N'cheikh. Ainsi, donc cette importante opération militaire fait sans doute suite, à cette embuscade. Les forces de l'ordre agissant sans doute sur renseignements seraient ainsi arrivées à mettre la main sur un lot d'armes. Aucune autre information fiable n'a encore filtré sur cette opération. A souligner, par ailleurs, que des sources parlent d'une présence d'un groupe terroriste qui se déplacerait entre Sidi Naâmane et le massif de Mizrana. Pour preuve, ils citent le cas de ce commerçant délesté récemment de son camion-frigo, près des Attouches, ou plutôt sur le chemin menant à Tigzirt aux environs des Attouhes. La Kabylie qui sort difficilement d'un bras de fer difficile et sanglant, un bras de animé par les archs, reste dubitative face à cette autre flambée de violence.