«J'appartiens à une famille moitié pêcheur moitié paysanne» Tantôt écrivain, tantôt journaliste et beaucoup plus scénariste, Belkacem Rouache n'a pas été tendre avec le monde de la production télévisuelle et cinématographique. Après une petite trêve, la Ballade littéraire de Béjaïa a renoué avec les débats littéraires dans l'après-midi du samedi dernier avec comme invité, l'écrivain journaliste et scénariste, Belkacem Rouache. Il était invité pour présenter au public béjaoui de Ballade littéraire son dernier livre L'Homme qui regarde la mer. D'emblée, il déclare à la modeste assistance que son livre est inspiré d'une dure réalité. «C'est une histoire réelle que j'ai approfondie par de la fiction car présenter une réalité telle qu'elle ne fera pas un beau livre... quant au titre, je dois dire que je suis un enfant de la mer qui a évité la noyade très jeune, à lâge de quatre ans. J'appartiens à une famille moitié pêcheur et moitié paysanne... J'ai un lien très particulier avec la mer». Dans son livre L'Homme qui regarde la mer qui se situe entre l'histoire romancée et la fiction, inspiré par la disparition tragique, en 2008, de son épouse et de son fils de 16 ans suite à un accident domestique, le scénariste et l'écrivain journaliste, Belkacem Rouache, retrace une pensée poétique sur la dure épreuve de la perte des êtres chers. Sur son penchant poétique, l'auteur avoua: «J'ai commencé par la poésie...c'est la poésie qui m'a ramené à la littérature... la poésie est innée, on ne peut pas l'acquérir... on naît poète on ne le devient pas», avait-il déclaré avant d'ajouter: «Mes écrits se sont ceux d'un homme endeuillé qui tente de survivre en créant un environnement imaginaire productif et surtout intéressant. «Même si c'est une histoire réelle romancée écrite sur un fond poétique, ça ne m'a pas empêché de poser des questionnements sur mon pays, l'Algérie, sur divers sujets et sur tous les plans, sociologique, culturel et politique...» Tantôt écrivain, tantôt journaliste et beaucoup plus scénariste, Belkacem Rouache, pas trop bavard dans son introduction et ses réponses aux questions des présents, n'a pas été tendre avec le monde de la production télévisuelle et cinématographique. «Le dictat des réalisateurs et des producteurs a créé un véritable blocus contre l'émergence de jeunes talents et de nouvelles de têtes dans ce monde très fermé», avait-il déclaré. «On a coupé le rêve aux jeunes... c'est bien de rêver. Les harraga se sont des gens qui se brûlent réellement pour réalisé leur rêve». A la question sur la première langue de ses scénarios, le scénariste répond: «Pour moi, la première langue c'est l'image, car la langue, en fait n'est qu'un support, tout se base sur l'image... la parole a désormais perdu l'avantage devant l'image dans le monde cinématographique, selon ma conception.» En outre, dans son roman, scindé en deux parties, la deuxième partie est réservée au personnage de Doria, une femme rencontrée dans une fête à Bab El Oued (Alger). Quant à la chute du livre (3ème partie) plus courte, l'histoire se déroule dans un commissariat où l'auteur, accusé d'en être le responsable, devait répondre sur la disparition de Doria. La couverture du roman représente une illustration réalisée par Abderrahmane et Dalila, le fils et l'épouse de l'auteur à la mémoire desquels ce livre est dédié.