Tout porte à croire que les monts de la région Ouest vont devenir le mouroir des irréductibles du terrorisme qui, emportés par leur folie sanguinaire, ont opté pour une stratégie suicidaire sans issue aucune. Soumises aux frappes des forces combinées, les poches terroristes tombent l'une après l'autre. Au lendemain du massacre perpétré par un groupe terroriste à Arzew, M.Yazid Zerhouni, ministre de l'Intérieur, avait affirmé que les groupes qui ensanglantent la région sont composés d'éléments identifiés. Quelques jours plus tard, des affiches portant les photos des terroristes ont été placardées sur les murs des villes de l'Ouest. Cette façon de mener la lutte contre le terrorisme a porté ses fruits, puisque certains criminels, objets de recherches, ont commencé à tomber les uns après les autres. Après l'élimination de Benkrid A. C., alias Zakaria Abou Younès, survenue le 17 octobre, plusieurs autres criminels ont été mis hors d'état de nuire par les forces de sécurité. Abou Younès était l'émir du groupe qui avait ensanglanté la région qui s'étend entre Sig et Mascara. Parmi les cinq terroristes éliminés la semaine dernière, dans la région de Mascara, trois ont été identifiés comme des criminels faisant l'objet d'intenses recherches. Il s'agit de natifs de la région. Merza Dahmane (34 ans), habitant la localité de Hachem, dans la wilaya de Mascara. Il était surveillant au centre de redressement de Gdyel avant de rejoindre, en 1994, les rangs des groupes du GIA Ouest, à l'époque, commandés par Kada Benchiha. Il s'était rendu en 1997 pour bénéficier des dispositions de la loi sur la rahma avant de rejoindre le maquis, il y a une année. Azzara Hamid, alias Souraka, était âgé, quant à lui, de 29 ans. Né à Douar Remaïkia, dans la commune de Hachem, il avait été exclu très tôt de l'école. En 1995, il avait rejoint les rangs de katibate Errahmane. Après les purges qui avaient touché les rangs des groupes armés de l'Ouest et l'implosion du GIA, après la dissolution de l'AIS, il s'était placé sous les ordres d'un émir du Gspc de Hassen Hattab. Son frère, terroriste lui aussi, a été éliminé, il y a deux ans, par les forces de sécurité, dans la région de Aïn Defla. Le troisième terroriste identifié est Boudala Abbas (35 ans), originaire de la commune de Aïn El-Hadid, dans la wilaya de Tiaret, il avait rejoint les rangs des terroristes en 1994 et avait activé dans la région de Tissemsilt et Tiaret au sein de katibet El-Forkane, qui a été décimée par les frappes des forces de sécurité. Il avait fini avec quelques acolytes par se placer sous les ordres de l'émir Taoui, avant de rejoindre le groupe de Mascara, sous les ordres du sinistre Benkrid, éliminé, il y a une semaine. Ces succès des forces de sécurité interviennent dans une conjoncture nationale et internationale, marquée par une prise de conscience des citoyens qui ont touché du doigt les dangers du terrorisme. C'est ce qui a poussé les terroristes, encore terrés dans certaines caches, à sortir de leurs «tanières» pour créer une diversion et desserrer l'étau qui «prend» à la gorge les groupes de Saïda et de Mascara. C'est ainsi que dans la région de Hassasna, 4 bombes artisanales ont explosé dans la nuit de vendredi à samedi dans différents endroits. Le premier engin déposé dans une station de pompage d'eau qui alimente la cimenterie. Le deuxième au niveau d'un pont situé sur la route de Hassasna-cimenterie. Les deux autres, qui ont été déposés dans une station de carburants, ont occasionné des dégâts matériels aux installations. Ces lâches attentats interviennent aussi dans un moment marqué par la tentative de sortie médiatique du groupe Houmat edaâoua essalafia qui a adressé un communiqué à certaines rédactions. Le document signé par l'émir Abou Djaâfar El-Afghani, se veut un appel à tous les musulmans pour mener une guerre sainte contre les Etats-Unis et leurs alliés. Par cette sortie, ce groupe veut se «refaire une virginité» et laver ses mains du sang des innocents citoyens massacrés depuis le début du terrorisme. Il traduit la volonté des groupes salafistes de reconquérir les peuples des pays arabes et musulmans pour former des colonnes de soutien à Ben Laden et aux taliban.