Les deux victimes ont été transférées à l'hôpital militaire de Constantine. Une dizaine de terroristes ayant échappé au dispositif sécuritaire, dressé aux frontières de Jijel et Skikda, ont tenté un guet-apens à une vingtaine de kilomètres de la localité d'Ibn Zid. Signalé par des citoyens, le groupe s'est retrouvé face aux services de sécurité chargés de la lutte antiterroriste. Sommés de se rendre, les terroristes n'ont pas hésité à ouvrir le feu sur les militaires. L'accrochage, qui a duré un peu plus d'une trentaine de minutes, a malheureusement coûté la vie à un élément de l'ANP, alors qu'un autre a été grièvement blessé. Les deux victimes ont été transférées à l'hôpital militaire de Constantine sis à Didouche-Mourad. Des sources sécuritaires nous ont indiqué que, durant cette même soirée de mercredi à jeudi, une autre embuscade a été avortée au lieudit El Guentara grâce à la vigilance de la police qui effectuait une patrouille de routine. Il s'agirait du même groupe qui s'était scindé en seriate de cinq personnes. Les mêmes sources ajoutent que la position du groupe a été localisée, précisant que les éléments de l'ANP en ratissage ont pu détecter des traces de sang sur les lieux où le groupe avait tenté sa première embuscade. Ce qui laisse supposer que des blessés se confirment parmi le groupe. Poursuivant leur action antiterroriste, les forces de la lutte antisubversive ont, au cours de ce week-end, intensifié ces opérations contre les renégats, dirigés par le sinistre Abou El Abbès. Cet émir, ont précisé les mêmes sources, serait parmi les terroristes terrés non loin d'Aïn Kachra, distante non loin des frontières de Skikda faisant jonction avec la wilaya de Jijel. Des moyens héliportés ont été dépêchés, devant intervenir pour bombarder les positions des éléments armés du Gspc. Des troupes spéciales sont entrées en action dès ce jeudi, sur les traces des sanguinaires qui tentent désespérément de procéder à des replis en essayant de prendre la fuite vers Jijel. Cette région est considérée comme stratégique pour les terroristes. Un plateau géographique particulièrement difficile d'accès. Le commandement de la 5e Région militaire vient de déployer des moyens conséquents. Les militaires ont été dotés d'un armement sophistiqué de détection. Depuis le mois de juillet dernier, on assiste à une recrudescence des actes terroristes, après une accalmie qui s'était soldée d'ailleurs, depuis le mois de mars, par la reddition de l'un des plus importants émirs de la région, qui dirigeait katibet Er-Rouhb, Abdelmadjid Broche, de son épouse et de plusieurs autres terroristes, dont un artificier originaire de Mila, dans le cadre de l'application de la loi pour la paix et la réconciliation nationale. La reprise spectaculaire des activités terroristes dans la région de Skikda se veut, selon les appréciations de nos sources, comme étant un refus à la main tendue de l'Etat. Cela dit, il s'agit des dernières poches du Gspc, dont le nombre ne dépasserait pas la trentaine. En effet, ils étaient près de 200 terroristes à occuper les maquis, réduits entre 2004 et 2006, ils ne sont plus en mesure de frapper fort, malgré leurs multiples tentatives. C'est dire que les premiers mois de l'entrée en vigueur de la loi pour la paix et la réconciliation nationale ont été fructueux, grâce aux informations fournies par des repentis et à la collaboration des citoyens, qui ont poussé l'ANP à multiplier ses opérations. Cependant, depuis le début de l'été, une présence des groupes d'irréductibles se fait sentir incontestablement. Ils agissent en seriate de 4 et 5, pour mieux se déplacer et empruntent des chemins, voire des tunnels dont l'existence n'est connue que par eux-mêmes. Les irréductibles tentent d'accomplir des coups d'éclat contre l'ANP pour faire croire qu'ils sont capables de nuire, et pourquoi pas de réunifier les irréductibles sous une même bannière. Les opérations de ratissage, intensifiées à travers le territoire national, ont pu réduire et considérablement, les capacités de mouvement du Gspc et sa marge de manoeuvre, mais n'ont pas pu mettre fin à une organisation sanguinaire qui a trouvé appui au sein des parrains de la contrebande, la mafia du liège et celle du sable. Les contrebandiers de Mokhtar Benmokhtar, les mafieux du sable et du liège, notamment à Skikda, continuent d'assurer aux irréductibles un soutien logistique et financier en contrepartie d'une protection. Enfin, il y a lieu de dire que d'importants renforts vont monter des campements militaires à Skikda, ils sont assistés par des GLD et des patriotes. Comprendre par là, des anciens combattants de la guerre de Libération nationale, du fait de leur connaissance des lieux. Sachant que parallèlement, des opérations d'envergure se poursuivent en Kabylie, Tipaza, Boumerdès, Tébessa, Khenchela, Batna et Jijel.