Les forces combinées sont parvenues jeudi à éliminer 5 terroristes soupçonnés d'être derrière les massacres perpétrés ces deux derniers mois dans la wilaya de Mascara. Agissant dans le cadre d'une opération de harcèlement et d'élimination des groupes armés, les éléments de l'ANP ont passé au peigne fin une zone, Djebel Meïda, de la dense forêt de Timixi. C'est dans une cache, pilonnée avant de l'investir qu'ils ont éliminé les 5 criminels. Au terme de l'opération, 3 kalachnikovs, 1 fusil de chasse à canon scié ainsi qu'un simonov ont été récupérés. L'identification des criminels suit son cours, mais tout laisse croire qu'ils feraient partie du groupe qui avait perpétré les derniers massacres à Hacine, Sig et Douar Guenoune, un petit hameau situé sur la route Ouled Bouras - Aïn Farrah (w.Mascara). Des sources de la région ont relevé une amélioration de la situation sécuritaire ces derniers jours. Cette «accalmie» s'explique par la dernière opération, menée, depuis une semaine, par les forces combinées de l'ANP et qui a permis d'éliminer, à ce jour, pas moins de 10 terroristes, 3 à Mascara, 2 à Bouyitas et les 5 sanguinaires éliminés jeudi à Timixi. Le groupe qui sévissait dans la région de Mascara a été identifié par les services de sécurité et les photos de plusieurs d'entre eux ont fait l'objet d'une large diffusion par voie d'affichage dans plusieurs wilayas de l'Ouest. Il appartiendrait à Seriat Erôob affiliée aux GIA de Antar Zouabri fragilisés par les frappes des forces combinées de l'ANP en opération depuis des mois. Cet étau qui enserre les poches terroristes à l'Ouest a contraint plusieurs groupes à vivre une perpétuelle migration pour éviter les coups de force des éléments de l'ANP qui ont maintenant une parfaite maîtrise du terrain. D'ailleurs, on parle de conditions de vie très difficiles dans les maquis à tel point qu'on pressent une prochaine vague de redditions dans les rangs des GIA. Les 5 terroristes qui s'étaient rendus, la semaine dernière, pourraient être les premières défections dans les rangs des irréductibles qui refusaient toute idée de dialogue ou de discussion avec l'Etat et ses représentants. On parle même de mutinerie dans les rangs de ces groupes qui se retrouvent isolés dans leurs caches coupés du monde extérieur et de leurs soutiens mis en déroute par les coups de filets opérés depuis un mois à Relizane, Aïn Tari, Mascara et Saïda.