L'inquiétude de l'Algérie quant à la sécurité de ses frontières est justifiée Des postes de surveillance avancés sont en exercice pour détecter les mouvements des terroristes. Le terrorisme qui a gagné la Tunisie aujourd'hui, notamment depuis l'installation d'Ennahdha d'El Ghannouchi au pouvoir, a mis en garde les forces de sécurité aux frontières. Les GGF assistés par des unités spéciales maintiennent l'alerte maximale et l'on croit savoir que les hauts responsables de l'ANP sont attendus pour une visite d'inspection, alors que celle du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, est prévue prochainement en Tunisie pour une meilleure coordination sécuritaire. Dans ce même cadre, le ministre avait déclaré que «la sécurité des frontières déjà renforcée, elle le sera davantage, avec une surveillance extrêmement importante», d'où d'ailleurs la mobilisation de plus de 6000 militaires et gendarmes le long de la bande frontalière dont le tracé de plus de 900 km est sous l'oeil des forces héliportées. Deux groupes terroristes affiliés à Al Qaîda au Maghreb islamique étaient à l'origine du déclenchement d'opérations militaires simultanées pour l'installation d'un dispositif hermétique devant contourner les tentatives d'infiltration, sachant que la composante des deux groupes armés comprend essentiellement des Libyens et Tunisiens. L'inquiétude de l'Algérie quant à la sécurité de ses frontières est justifiée, le renforcement de son dispositif sécuritaire et l'intensification des opérations de contrôle de toute activité suspecte dans la région en est autant. «Notre mission consiste à sécuriser nos frontières», avait également souligné le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia. Concernant la coordination entre les deux pays, le ministre avait soutenu: «Il existe une coordination autour de l'échange d'informations avec Tunis.» Il a précisé néanmoins que «l'Algérie ne s'immisce pas dans les affaires de la Tunisie». Ce pays cher aux Algériens est, depuis la révolution de janvier 2011, confronté à une situation critique sur le plan sécuritaire, lequel motivera un envoi de groupuscules islamistes armés. Leur mobilisation aux frontières a contraint l'ANP à décréter l'état d'urgence. Les patrouilles des GGF sont actives de jour comme de nuit, alors que les survols des hélicoptères sont en mouvement quotidiennement. Des postes de surveillance avancés sont en exercice pour détecter les mouvements des terroristes en pleine ascension, qui continuent à s'organiser de l'autre côté des frontières. Des sources très au fait du contexte qui y prévaut actuellement confient que les escadrons d'intervention, y compris aériens, ont été installés depuis une année par le commandement de la Gendarmerie nationale, lesquels ont été renforcés au même titre que les effectifs comme cité plus haut. La mission des forces de sécurité vise l'efficacité et la rigueur afin d'assurer une sécurité de proximité au niveau des frontières où des signes de menace sont perceptibles. Le terrorisme est un phénomène bien connu et d'ailleurs maîtrisé par les forces de sécurité qui ne font pas face à un nouvel ennemi.