Certains médias français ont vraiment besoin d'un suivi thérapeutique pour se débarrasser de cette addiction à désinformer dès qu'il s'agit de l'Algérie. Des journalistes de l'hebdomadaire Le Point, semblent développer, plus que d'autres, une forme aiguë de cette addiction. Hier, cette publication s'est fendue d'un papier qui ressemble à tout sauf à une information. Jugez-en! L'écrit commence par «Selon des informations concordantes...», avant d'étaler des fantasmes sur l'état de santé de notre président de la République. Pour être «concordantes», il aurait fallu que ces informations soient identifiées. Le Point s'en passe. Il continue «quelques langues commencent à se délier...». Lesquelles? Le Point s'en tape. Il cite «un haut fonctionnaire français», anonyme bien entendu, pour faire dans l'alarmisme et affirmer que «la santé du président Abdelaziz Bouteflika ne va pas en s'améliorant». Se voulant bien informé, Le Point «branche» notre président à la «dialyse». Pour lui «faire prendre de la cortisone» (plus visible sur le visage de Pompidou), il cite un diplomate algérien, toujours non identifié. Il y ajoute «des sources médicales», non moins anonymes, pour décréter «que certaines de ses fonctions vitales sont très atteintes». Lesquelles? On n'en saura pas plus. Le Point fait même parler «le standard» (pas le ou la standardiste!) de l'hôpital du Val-de-Grâce pour nier toute hospitalisation du président algérien dans cet établissement. Ce «torchon» illustre, on ne peut mieux, l'état de décomposition avancé du journalisme en France. Pas une once d'information. Par contre, il reflète et de manière incontestable, la collusion de certaines publications françaises avec des officines qui s'acharnent, 50 ans après l'indépendance de l'Algérie, à prédire le pire pour notre pays. Des «laboratoires» dont la piètre performance les ridiculise plus qu'elle ne sert leurs desseins. Tout le monde se rappelle le célèbre «diagnostic» du professeur en médecine, Bernard Debré, que la presse française érige en référence et qui avait donné, en 2005, une «survie de 4 mois» au président Bouteflika. C'était il y a 8 ans. A contrario, ce même professeur a participé au mensonge sur le cancer de l'ancien président français, François Mitterrand, caché aux Français des années durant. Un Mitterrand qui avait beaucoup de secrets, soit dit en passant. L'affaire «Mazarine», son enfant caché. L'affaire «Bousquet» son ami et ancien vichyste. Les journalistes de la «trempe» de ceux du Point, n'avaient trouvé aucune «source concordante», ni de «haut fonctionnaire» non identifié pour leur refiler les «bonnes» informations. Voilà à quoi est réduite la pratique du journalisme en France. Au mensonge. Il faut dire qu'ici, en Algérie, on souffre moins que les citoyens français de cette pratique éhontée. On souffre moins de tous ces mensonges ahurissants qu'utilisent, non seulement certains journalistes, mais aussi des hommes politiques. Un Jérome Cahuzac, par exemple, suffit pour mesurer la profondeur de l'abîme dans lequel s'enfoncent les moeurs en France. Jusqu'à des parlementaires français qui insultent collectivement et par écrit leur justice. Le tort du juge Gentil est d'avoir été «méchant» en décidant la mise en examen de Sarkozy. Ce que certains médias et hommes politiques français ne savent peut-être pas, c'est que les Algériens connaissent parfaitement comment fonctionne leur «logiciel mental» comme dirait Bernard-Henri Lévy. On ne nous la fait plus! Mieux, ceux qui s'y essaient, nous inspirent de la pitié. Car l'histoire est pleine de pièges dressés par certains Français contre les Algériens avant de se refermer sur leurs auteurs. Voilà pourquoi c'est lorsque le Point n'identifie pas ses sources, que celles-ci deviennent, pour nous, identifiables!