Le musée d'El Menea, l'un des espaces les plus visités de cette localité touristique du Sud algérien (275 km du chef-lieu de la wilaya) vient de bénéficier de près de 7 millions de dinars pour sa réhabilitation, a-t-on appris hier, auprès des responsables du secteur de la culture. «Cette enveloppe, inscrite à l'indicatif du ministère de la Culture permet outre la réhabilitation, l'extension et la mise à niveau du système de sécurité, l'aménagement muséographique afin de répondre aux normes universelles d'un espace muséal autonome», a indiqué le directeur de la culture, Brahim Baba Addoun, à l'occasion de la Journée mondiale des musées. «Le monument, lieu incontournable des visiteurs de cette localité touristique célèbre pour son ksar, sa palmeraie et son eau minérale renferme une richesse patrimoniale inestimable du Sahara central telles des pièces archéologiques, géologiques et paléontologiques», a souligné M.Baba Addoun. Erigé au coeur d'El Menea, «ce musée a été conçu bénévolement durant la période coloniale dans le but de servir de véritable médiateur pour la culture vivante, tout en permettant au visiteur de découvrir l'histoire, la civilisation et l'art de vivre d'un peuple», a fait savoir M.Baba Addoun. Le musée, situé sur le circuit touristique de «la boucle des Oasis», qui couvre une superficie d'exposition de plus de 230 m2 étalée sur quatre salles d'expositions, a été édifié sur proposition du défunt président Chadli Bendjedid, en 1987, suite à une visite dans la région. Cet espace muséal est passé du statut de musée communal en 1996 à celui de musée régional en novembre 2009, avant de devenir en 2011 Musée national, signale-t-on. Outre sa mission d'information, de découverte et d'instruction, cet espace inédit contribue aussi à l'animation culturelle de la ville et sert également de référence aux visiteurs désireux de connaître l'histoire du Sahara central algérien. Première destination en termes de fréquentation des visiteurs d'El Menea estimés annuellement à 1.500 personnes, ce lieu culturel reste néanmoins peu fréquenté, selon un cadre de la direction de la culture de Ghardaïa