Les travaux du 5e congrès du Front des Forces qui débuteront demain – ils se tiendront durant trois jours à Zéralda – seront exceptionnelsdu fait de l'absence du leader du FFS, Aït Ahmed, selon Mohand Amokrane Cherifi. Une absence qualifiée «de séisme» par M. Laskri, hier, au siège du FFS, au cours d'une conférence de presse animée avec les deux co-présidents de la commission nationale de préparation du 5e congrès. L'absence d'Aït Ahmed fait suite au déplacement qu'il a effectué au Maroc après le décès de sa sœur et de son cousin, son état de santé «ne lui permettant pas un autre déplacement», selon M. Cherifi. Assurant que les travaux du congrès se dérouleront dans un climat «démocratique et d'expression libre», M. Laskri a souligné qu'il y aura «de long débats» durant les travaux du 5e congrès du FFS. Ce qui illustre amplement pour le FFS l'importance du dépassement de la phase actuelle que traverse le parti, induite depuis l'annonce d'Aït Ahmed de son retrait de la responsabilité qu'il occupait depuis la constitution de ce parti en 1963. La participation du FFS aux dernières élections législatives et locales en traduction de son adoption d'une nouvelle approche portant notamment sur la promotion de son action politique au sein des institutions de l'Etat. Une approche qui sera une des donnes qui rythmeront les travaux du congrès du FFS qui se déroule dans une conjoncture particulière. Il s'agit sur le plan national de l'échéance présidentielle et la réforme de la constitution ainsi que les mutations socio-économiques de la société algérienne. A cela s'ajoute les évènements sur la scène régionale et les mutations en cours vers un nouvel ordre mondial multipolaire. Les congressistes aux travaux du 5e congrès du FFS, qui se tiendra à Zéralda dès jeudi, seront-ils en mesure de d'apporter les bonnes réponses à l'essentiel des questions qui se posent avec acuité pour l'avenir du parti du Front des forces socialistes ? Ceci d'autant plus que M. Laskri a soutenu, hier, que ce congrès a à dégager la stratégie par laquelle se façonnera l'avenir du FFS. S'agissant d'ex-militants et d'ex-responsables du parti et de leurs éventuelle présence au congrès, M. Laskri a été très clair dans sa réponse. Le FFS «a ses lois et les respecte», ajoutant que «tout congressiste a été délégué par sa la base du parti». Par ailleurs, s'agissant des invités conviés à l'ouverture des travaux du congrès, la nouveauté est qu'«aucun parti politique national n'a été convié». Il sera question de la présence de représentants de membres de la société civile et de syndicats autonomes ainsi que des invités étrangers dont ceux de l'Internationale socialiste et de partis politiques marocains. S'agissant des questions marquant la scène nationale, notamment se rapportant à l'état de santé du président de la République, la réforme de la Constitution et la présidentielle de 2014, M. Laskri n'est pas allé par quatre chemins. «Nous demandons qu'il y ait toute la lumière sur la maladie du Président». Concernant la réforme de la Constitution, l'intervenant a réitéré la position déjà annoncée de son parti, en rappelant que son parti n'a pas pris part aux consultations, et d'ajouter que «nous refusons toutes les réformes». Quant à la future présidentielles, le congrès se penchera sur la question, et de souligner que «nous ne sommes pas en discussion sur cette question avec aucun parti».