L'Intersyndicale de la santé regroupant les syndicats des praticiens, spécialistes et psychologues s'est rassemblée, mercredi, devant le ministère de la Santé, de la Population et de la Reforme hospitalière pour réclamer la prise en charge de leurs revendications statutaires et socioprofessionnelles. Les trois syndicats des professionnels de la santé ont débuté, lundi, une grève cyclique de trois jours, pour la quatrième semaine consécutive, au terme de laquelle les membres de leurs conseils nationaux ont observé un sit-in devant le ministère de tutelle. Les représentants de chaque syndicat ont formulé une demande de réunion avec le ministère de la Santé, en tant qu'"entité indépendante et autonome" et non pas au nom de l'Intersyndicale qui, selon eux, n'est pas une entité juridique, mais un groupe de "coordination et de concertation". Le président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), le Dr Lyes Merabet a indiqué que son syndicat attendait que la tutelle fixe une date pour cette réunion, comme cela a été le cas avec le Syndicat des enseignants en paramédical et celui des corps communs de la santé, afin, a-t-il expliqué, d'aboutir à des négociations et à des solutions "concrètes". De son côté, le président du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique, le Dr Mohamed Yousfi a affirmé que son syndicat était prêt à mettre un terme à la grève si le ministère de la Santé respectait ses engagements et ses promesses. Pour sa part, le président du Syndicat national des psychologues, Khaled Kedad, a insisté sur l'amélioration des conditions socioprofessionnelles des psychologues exerçants dans le secteur public. Les conseils nationaux des trois syndicats se réuniront, jeudi, pour décider de la poursuite du mouvement de grève ou de sa suspension. Les principales revendications de l'Intersyndicale de la santé sont liées à l'amendement des statuts particuliers, à l'attribution de primes de contagion et d'intéressement, à l'amélioration des conditions socioprofessionnelles et à l'ouverture des concours d'accès aux grades de praticien chef. Le porte parole du ministère de la Santé, Slim Belkessam, a indiqué que les portes du dialogue sont ouvertes, à condition que le dialogue se fasse de manière "correcte" et qu'il n'y ait pas de revendications "rédhibitoires". A cet effet, il a fait savoir que le Secrétaire général du ministère de la Santé avait reçu, lundi, l'un des présidents des deux Syndicats de praticiens et que ce dernier avait insisté sur des revendications "impossibles à satisfaire". Il a, ainsi, appelé les syndicalistes à "s'inscrire dans une logique de consensus et de négociation".