La scène politique à Bouira se caractérise, ces derniers temps, par des situations controversées caractérisées par des scissions et des luttes internes, mais inscrites, toutes, dans une même perspective, celle de l'élection présidentielle prochaine. Au sein du mouvement des redresseurs, l'heure est au règlement de comptes entre les diverses factions qui se disputent pour une enchère folle, la tête du mouvement. La coordination des comités de soutien au programme du président, jusqu'à un passé récent, était restée en veilleuse jusqu'à la destitution de son président du poste de coordinateur du mouvement, prôné par le ministre des Affaires étrangères. Cette structure tente, ces derniers temps, de se repositionner en niant le droit à quiconque de glorifier à sa place les actions du président. Dans une déclaration parvenue à notre rédaction, signée par son chargé de communication, Hami Ahmed, la coordination exprime son allégeance au président-candidat et l'invite à faire une visite dans la wilaya. La déclaration fait aussi l'éloge de son président Kara Mohamed Seghir qu'elle considère comme seul et unique coordinateur du mouvement de redressement. L'autre aile, guidée par M.Drafi Ali, conteste ces droits et parle d'une autoproclamation sans effet. Pour les plus initiés, cette guéguerre est à mettre à l'actif des dividendes susceptibles d'être récoltés en cas de réélection de M.Bouteflika. Le mouvement citoyen n'échappe pas de son côté, aux effets postérieurs de cette échéance électorale. Divisés autour de la participation à l'opération, les comités citoyens affiliés à la Cccwb ont des avis différents, voire opposés. Ainsi, Haizer refuse toute participation, les comités de Taghzout, Ath Laâziz, Bechloul, El Asnam, Ath Laksar, Semmache préfèrent se référer aux directives de l'interwilayas, M'chedallah par le biais de son animateur principal, Kacimi juge qu'un rejet sera néfaste et servira à faciliter la reconduction de Boutelika.