La guerre en Syrie a des répercussions dans le Liban voisin. Trois hommes et une femme ont été tués en moins de 24 heures à Tripoli, importante ville du nord du Liban. L'armée syrienne attaquait hier les rebelles sur plusieurs fronts, notamment à Qousseir où l'offensive menée avec le Hezbollah libanais pour s'emparer de cette ville stratégique est entrée dans sa troisième semaine. Cette initiative militaire du gouvernement survient au moment où la Coalition de l'opposition est ébranlée par le retrait d'une importante composante de la rébellion qui accuse certains dirigeants d'être animés par des ambitions personnelles et d'avoir utilisé l'argent à leur profit. Cette guerre en Syrie a des répercussion dans le Liban voisin. Trois hommes et une femme ont été tués en moins de 24 heures à Tripoli, importante ville du nord du Liban, lors de la reprise d'affrontements entre sunnites et alaouites. L'armée syrienne, parfois appuyée par le Hezbollah, mène une offensive dans trois secteurs. L'aviation a bombardé Qousseir où les rebelles sont désormais retranchés dans le nord de cette ville, devenue emblématique tant pour le régime que pour les rebelles, située près de la frontière libanaise, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH, basé en Grande Bretagne). La Russie a bloqué ce week-end un projet de déclaration du Conseil de sécurité de l'ONU proposé par le Royaume-Uni. Ce texte soumis samedi exprimait la «grave inquiétude» du Conseil sur le sort des civils bloqués à Qousseir et «demandait au gouvernement syrien d'autoriser un accès immédiat, total et sans entrave» aux organisations humanitaires pour qu'elles puissent les secourir. La coalition a, dans un communiqué, condamné la position russe, qui «se tient contre le peuple syrien, sa liberté et sa sécurité». Elle a dénoncé l' «alignement sur Assad» de Moscou et l'accuse d'être «devenu un partenaire dans le meurtre de civils innocents». L'offensive se poursuit aussi dans le nord de la province de Hama (centre), où l'armée régulière s'est emparée de 13 villages, et également au nord d'Alep (nord) pour desserrer l'encerclement de deux villages chiites, selon la même source. Le conflit syrien a des répercussions sur le pays du Cèdre. Trois hommes et une femme ont été tués en moins de 24 heures à Tripoli, lors de la reprise d'affrontements entre sunnites et alaouites, a affirmé hier une source au sein des services de sécurité libanais. Les derniers affrontements, qui avaient duré une semaine avant de cesser le 26 mai, s'étaient soldés par 31 morts et 212 blessés. Les combats, impliquant roquettes RPG, tirs au mortier, obus et armes automatiques, opposent les habitants du quartier sunnite de Bab el-Tabbaneh, favorables aux rebelles syriens, à ceux du secteur alaouite de Jabal Mohsen, qui soutiennent le régime de Damas. A Saïda, dans le sud, un imam sunnite proche du Hezbollah a affirmé avoir été la cible de tirs, tandis que dans la plaine de la Bekaa (est), la voiture d'un autre imam sunnite également proche du Hezbollah a été mitraillée.