Une bouée de sauvetage pour ces jeunes Rude tâche pour les hommes du colonel El Habiri qui doivent surveiller 367 plages et demeurer vigilants le long des 1200 km de côtes que compte l'Algérie. Bonnes nouvelles pour les saisonniers. Les services de la Protection civile ont annoncé le recrutement de pas moins de 10.000 jeunes en vu d'assurer la surveillance des plages autorisées à la baignade. «Pour la saison 2013, la direction générale a procédé au recrutement de 10.000 saisonniers», a indiqué un communiqué des services de communication de la Protection civile ajoutant que des moyens matériels supplémentaires ont été prévus pour le dispositif de cette année particulièrement en ce qui concerne les embarcations pneumatiques d'intervention. Cependant, note le même document, «les statistiques montrent que la principale cause des noyades reste toujours la baignade dans des plages interdites ou en dehors des heures de surveillance, c'est-à-dire en absence des éléments de la Protection civile chargés de la surveillance des plages et des baignades». Au cours de l'année 2012, un total d'interventions de 43.250 a été effectué au niveau des plages permettant de sauver plus de 29.497 personnes de la noyade. Toutefois, il est déploré 102 personnes décédées dont 34 au niveau des plages surveillées. Si la saison estivale est synonyme de vacances et de repos pour les familles algériennes, c'est très loin d'être le cas pour les services de la Protection civile. Très sollicités, les hommes du colonel Mustapha El Habiri doivent faire face au feux de forêts très fréquents durant cette saison et assurer la surveillance de pas moins de 367 plages. Cela, sans compter qu'ils doivent rester vigilants le long des 1200 km de côtes que compte l'Algérie. C'est ainsi que, comme chaque année, la direction générale de la Protection civile met en place un dispositif opérationnel destiné à la surveillance des plages autorisées et cela durant quatre mois (du 1er juin au 30 septembre), tous les jours de 9h à 19h. Pour cette année 2013, sur les 570 plages que compte le littoral algérien, 203 ont été interdites à la baignade dont la majorité a été fermée pour cause de pollution et risque particulier contre 367 autorisées. Dans ce cadre, le directeur général de la Protection civile, Mustapha el Habiri, en compagnie du wali de Aïn Témouchent, donnera aujourd'hui, le lancement et l'installation officielle du dispositif de surveillance des baignades et des plages pour cette année à partir de la plage de Rechgoune dans la wilaya de Aïn Témouchent. Comme chaque année, l'effectif professionnel affecté au dispositif est renforcé par des agents saisonniers. Pour éviter ces bilans macabres d'année en année, la règle d'or est: la prévention. Pour cette raison la Protection civile tente d'inculquer aux citoyens la culture du risque de noyade au niveau des plages, notamment à travers les multiples campagnes de sensibilisation menées par ces services avant l'entame de chaque saison estivale et même à travers les plages en pleine période de l'été par les dispositifs de surveillance. Cependant, malgré tous les moyens déployés, toutes ces actions menées, que ce soit d'ordre opérationnel ou en matière de prévention et de sensibilisation, la conscience citoyenne reste la mieux indiquée, car «savoir nager n'est pas un gage de sécurité». En plus des risques de noyade, les feux de forêts, les envenimations scorpioniques et les intoxications alimentaires constituent les autres préoccupations majeures des pompiers. Dans cette perspective, les services de la Protection civile tentent de prendre le devant de la scène. Ils organisent des semaines de sensibilisation et de prévention sur les risques de noyade, d'envenimation scorpionique et d'intoxication alimentaire comme celle qui a été lancée, il y a une semaine, à Médéa au profit des citoyens, en vue de les informer sur ces risques très fréquents durant la période estivale.