Les autorités maliennes et les groupes armés touareg qui occupent la ville de Kidal, dans le nord-est du pays, se retrouvent vendredi à Ouagadougou pour des négociations en vue de l'élection présidentielle de juillet, en plein regain de tension. Ces discussions débutent seulement deux jours après que, à l'issue de combats meurtriers, l'armée a délogé les rebelles touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) de la localité d'Anefis, à une centaine de kilomètres au sud de Kidal, ville que Bamako entend aussi récupérer. Médiateur dans la crise malienne au nom de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), le président burkinabè Blaise Compaoré « ouvre à 17H00 (locales et GMT) les négociations » en recevant les représentants du pouvoir malien et des mouvements touareg, a indiqué une source proche de la médiation. La délégation de Bamako, conduite par l'ancien ministre Tiébilé Dramé, conseiller spécial du président par intérim Dioncounda Traoré pour le nord du Mali, est attendue à 16H00. Le MNLA et le Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA), autre organisation touareg, feront bloc au sein d'une délégation conjointe, déjà sur place.