Une vue du tribunal de Annaba Les deux mis en cause seraient impliqués dans un scandale de gros calibre avec un expert foncier agréé à la cour de Annaba, le nommé B. GH, âgé de 70 ans. Présumés impliqués dans une affaire de détournement de biens d'autrui et faux et usage de faux, un greffier en chef et une avocate et ex-magistrat à la wilaya de Skikda, relevant tous deux du tribunal de Annaba ont été suspendus, avons-nous appris jeudi dernier de sources judiciaires. Les deux mis en cause seraient impliqués dans un scandale de gros calibre avec un expert foncier, agréé à la cour de Annaba, le nommé B. GH, âgé de 70 ans. Celui-ci avait été placé sous mandat de dépôt par le juge d'instruction près le tribunal de Annaba. Ce dernier avait retenu à son encontre des délits de détournement d'un bien d'autrui, introduction d'action fictive auprès de la justice, faux et usage de faux et falsification de documents administratifs et judiciaires. Par ailleurs, on apprend toujours de la même source que la demande de liberté provisoire introduite par la défense du premier mis en cause dans cette affaire scandaleuse, l'expert judiciaire en l'occurrence, a été rejetée par la chambre d'accusation de la cour de Annaba. Rappelons que l'affaire avait été mise à nu sur la base d'une plainte déposée par un promoteur immobilier à l'encontre de l'expert foncier, lequel lui avait vendu une parcelle de terrain située dans la zone ouest de la ville, la cité 8 Mars. Aussitôt lancés, les travaux de fondations furent interrompus par la direction de la CNEP, qui avait revendiqué la propriété du terrain acheté auprès de la direction des domaines de la wilaya de Annaba, devait expliquer la même source. L'information judiciaire ouverte sur instruction du procureur de la République près le tribunal de Annaba avait, selon les investigations engagées par les éléments de la gendarmerie nationale, conclu à l'appartenance de la parcelle de terrain à un ressortissant portugais, décédé en 1975. D'après les éléments de l'enquête, le nommé Karbozo avait, en 1970, vendu à l'expert foncier le terrain selon un acte sous seing privé. L'expert avait intenté une action en justice à l'encontre du colon décédé depuis 30 ans, sans que le président de la section foncière ne soit au courant. Le gain de cause avait été en faveur de l'expert judiciaire sur la base de documents et jugements falsifiés, avait révélé l'enquête sécuritaire. De fil en aiguille, le mis en cause et ses complices ont été interpellés par les services de sécurité. Au moment où nous mettons sous presse, l'enquête n'a pas encore livré tous ses secrets et pourrait déboucher sur des zones d'ombre impliquant d'autres personnes.