La Maison Blanche a pour la première fois reconnu jeudi que le régime syrien avait eu recours à son stock d'armes chimiques dans des attaques qui ont fait jusqu'à 150 morts, et affirmé que ce développement signifiait que des « lignes rouges » avaient bien été franchies. La présidence américaine s'est toutefois abstenue d'annoncer dans l'immédiat une décision d'armer les rebelles face au pouvoir du président Bachar al-Assad, évoquant une augmentation de l'aide non-létale et assurant qu'elle prendrait « des décisions à (son) propre rythme ». « Après un examen approfondi, la communauté du renseignement (américaine) estime que le régime Assad a utilisé des armes chimiques, dont le gaz sarin, à échelle réduite contre l'opposition à de multiples reprises dans l'année écoulée », a déclaré le conseiller adjoint de sécurité nationale du président Barack Obama, Ben Rhodes. « Notre communauté du renseignement a une confiance élevée dans cette évaluation, étant donné les sources d'information mutliples et indépendantes » à ce sujet, a ajouté M. Rhodes dans un communiqué. Le renseignement « estime que 100 à 150 personnes sont mortes à la suite d'attaques aux armes chimiques en Syrie jusqu'ici. Cela dit, les données sur les victimes sont sans doute incomplètes », a remarqué M. Rhodes.