Il veut rassembler toutes les forces politiques du pays De son côté, Abdelmadjid Menasra, président du Front du changement (FC), a rappelé que le temps des divisions des partis islamistes est révolu. La mouvance islamiste algérienne se démarque de l'islamisme radical. «Les militants islamistes divisés depuis longtemps, peuvent s'unir une deuxième fois afin de secouer le régime en place», a déclaré hier, Abderezzak Mokri, fraîchement élu à la tête du MSP, à l'hôtel Ryad, de Sidi Fredj à Alger, s'exprimant lors du Colloque international sur la souveraineté des peuples qui a été organisé à Sidi Fredj. «Je suis prêt à démissionner de la présidence de HMS, au cas où il y aurait la réunification de la mouvance islamiste autour de l'intérêt du pays et non pas pour la prise du pouvoir», a-t-il indiqué tout en s'adressant à M.Boughazi, représentant de la Présidence et du représentant du Premier ministre Abdelmalek Sellal, qui ont accompagné Rached Ghannouchi, président du parti Ennahda, parti au pouvoir en Tunisie. Engagé dans le projet de rassembleur de toutes les forces politiques, Abderezzak Mokri a rencontré des représentants du RCD, du FFS, du PJD de Abdallah Djaballah afin de discuter de nouvelles opportunités politiques et de préparer «l'après-élection présidentielle de 2014, afin d'asseoir une stabilité politique pérenne et sereine», a révélé M.Mokri, avant de revenir avec ses partis dans les prochains jours. De son côté, Abdelmadjid Menasra, président du Front du changement (FC), a rappelé que le temps des divisions des partis islamistes est révolu. «Nous devons tourner la page et travailler avec l'ensemble des forces politiques, afin de faire face à l'hégémonie du régime en place qui empêche le peuple de choisir ses dirigeants dans la transparence totale», a-t-il souligné, avant d'ajouter qu'il faut faire la différence entre la protection de l'Etat et l'opposition politique au pouvoir. «Le président est malade, l'Algérie aussi est malade de son régime politique», a affirmé de manière ironique M.Menasra. «Les partis politiques de l'opposition doivent protéger l'Etat, en faisant la part des choses entre les questions politiques, religieuses et démocratiques, puisque le nationalisme est un dénominateur commun qui unit tous les Algériens», selon Menasra. De son côté Fateh Rebai président du parti Ennahda est longuement revenu sur la nécessité du changement pacifique. Invité à ce colloque, le président du parti au pouvoir en Tunisie, Rached Ghannouchi, a estimé que «les islamistes algériens peuvent accéder au pouvoir». M.Ghannouchi a ajouté que «la mouvance islamiste, n' est pas une secte religieuse», ajoutant que la vision politique islamiste des années 1950 et 1960 est totalement différente de celle que nous vivons aujourd'hui. Les islamistes doivent comprendre actuellement que l'effort et le combat politique résident dans les compétences économiques et autres expertises qui contribuent au développement du pays avec toutes les tendances politiques. Plusieurs anciens élèves de l'école du défunt Mahfoud Nahnah, à l'image de Amar Ghoul, président du parti TAJ, Mustapha Benbada, ministre du Commerce, Farouk K'sentini et tant d'autres, semblent tirer définitivement les leçons du passé qu'a connu le pays en matière de violence politique. Par ailleurs, des invités islamistes qui sont venus du Moyen-Orient (Palestine, Liban) et du Pakistan, n'ont pas hésité a relever que tout ce qui se passe dans le Moyen-Orient, est une stratégie politique de l'Occident, notamment Israël qui exploite les lacunes des régimes politiques du Monde arabe afin de déclencher la guerre entre les musulmans. «Les Algériens doivent éviter à tout prix de refaire les erreurs qui sont commises dans les révolutions arabes», a-t-on conseillé.