Une nouveauté dans le paysage télévisuel national avec l'instauration du «Fennec d'Or». La production audiovisuelle a connu ces derniers temps une nette progression, certes pas en quantité suffisante mais qui marque une grande volonté de libérer l'esprit créateur et ouvrir une voie aux valeurs créatives et de communication. Autour de cette réflexion est née l'idée d'organiser la première nuit du «Fennec d'Or», proposée par la fondation du même nom, présidée par Hamraoui Habib Chawki, Directeur général de l'Entv, récompensant la meilleure production télévisuelle. La cérémonie s'est déroulée jeudi dernier dans une ambiance de grand rendez-vous, animée par la chanteuse Amel Wahbi et, en présence, de plusieurs personnalités du monde artistique algérien et étranger, entre autres, le célèbre comédien Smaïn, qui a marqué son intérêt pour la télévision algérienne par sa présence. Cette cérémonie s'est déroulée au Théâtre national algérien Mahiedine-Bachetarzi. La cérémonie inaugurale a été faite par le directeur de l'Entv. Dans son intervention, M.Hamraoui s'est attelé à faire le bilan et à inventorier les productions audiovisuelles diffusées depuis le 1er janvier 2000 à nos jours : les feuilletons, les sit-com, les téléfilms...Une commission composée de cinéastes, journalistes, comédiens, écrivains, scénographes, compositeurs de musique...présidée par le réalisateur Amar Laskri, après réunion du jury, a désigné les lauréats parmi les trois nominés pour chaque catégorie. Cette commission a, au préalable, visionné toutes les productions. C'est la grande comédienne Chafia Boudraâ qui procéda à la première remise du trophée du «Fennec d'Or» aux lauréats. Pour la remise du meilleur décor, les trois nominés sont Mustapha Hassani pour Djouha, Baya, Djamel Fezzaz pour El Wassia et Djamel Ben Sebaâ pour Chadjaret El Khould. Le prix a été décerné à Djamel Ben Sebaâ. Pour la meilleure musique de film, les nominés sont Naily Fadel pour El Wassia, Kouider Bouziane pour Hanane Imraa et Cherif Kortbi pour Chadjaret El Khould. Naïly Fadel a eu le privilège de recevoir le Fennec. En ce qui concerne le prix du meilleur ingénieur du son, parmi les trois nominés: Saïd Guenifi pour El Raib, Kais Ramoul pour Chouf El Adjeb et Kamel Meksser et Mohamed Ziouni pour Chadjaret El Khould. Le prix a été attribué à Saïd Guenifi absent de cet événement. Pour le montage, Soraya Ammour pour le feuilleton Djouha Mebrouk Khamiri pour Chafika Baâd El Likka et Said Zouini pour El Miraat El Moukassara. Le prix a été décerné à Khamiri. Youcef Bouakour pour Chadjaret El Khould, Abdel Hamid Aktouf pour El Raib et Allal Yahiaoui ont été sélectionnés pour le prix de la meilleure image et Abdel Hamid Aktouf a été couronné. Pour la meilleure interprétation masculine ont été nominés Hakim Dekkar pour Chouf EL Adjeb, Mohamed EL Djaimi pour El Wassia et Hassan Benzerari. Le prix est venu récompenser Hakim Dekkar et Hassan Benzerari. Par ailleurs, pour l'interprétation féminine, les trois nominées étaient Farida Saboundji pour El Wassia Fatima Helilou pour Ya Liyam et Rym Takoucht pour Hanan Imraa. C'est Farida Saboundji qui décroche la timbale, l'une de nos meilleures actrices qui a démontré toutes ses capacités cinématographiques. Enfin, Fatima Ouzan a été récompensée pour le meilleur scénario parmi les trois nominés dont les deux autres sont Merzak Bagtache et Salim Aissa. La «Fennec d'Or» de la meilleure réalisation a été remis à Djamel Fezzaz pour El Wassia. Lors de la conférence de presse animée mercredi dernier à l'hôtel El Djazaïr, M.Hamraoui Habib Chaouki est revenu sur la portée de cette soirée qui devait récompenser pour la première fois «les stars nationales» pour leur talent et leur dévouement à leur métier, dont la télévision reste l'un des plus importants découvreur de talents. Le directeur général de l'Entv a, pour finir, indiqué que les meilleurs talents récompensés sont dotés d'un prix de 1 million de dinars. Ceci démontre toute l'importance accordée aux «Fennec d'Or», les premiers oscars algériens encourageant les meilleurs. Cette soirée qui récompense trois années d'efforts deviendra annuelle à partir de l'année 2004 et «pourquoi pas, touchera tout le Maghreb». Le Directeur général de l'Entv indiquera que «l'institution est prête à recevoir toute création en langues arabe et tamazight.»