«La mort du chanteur cheb Akil donnera à réfléchir à d'autres artistes qui doivent penser au jugement dernier.» C'est en ces termes que cheikh Chemseddine a répondu, hier, à une question d'un téléspectateur. Le prédicateur autoproclamé «autorise» même la famille du défunt à l'enterrer conformément au rite musulman «car il est musulman» ajoute-t-il. Au lieu de s'en tenir à se recueillir à la mémoire du chanteur, le cheikh n'a pas trouvé mieux que d'aller au-delà de sa mission. De quel droit cheikh Chemseddine juge-t-il un mort dont il ne connaît que la qualité artistique? Veut-il suggérer, encore une fois, que le chant est antinomique à la religion?