Dans une déclaration rendue publique, les dissidents du Satef ont dressé un sévère réquisitoire contre le secrétaire général du syndicat, M. Arab Azzi, et le coordinateur de la wilaya de Tizi Ouzou. L'aile parallèle du Satef, issue du dernier congrès de M'sila, tient à se démarquer de l'appel au sit-in devant la direction de l'éducation. «L'exécutif (du Satef) de la wilaya de Tizi Ouzou dénonce et se démarque de ces pratiques basses à des fins politiciennes et électoralistes», lit-on dans la déclaration. Selon les partisans de Ferhah, «le coordinateur de Tizi Ouzou s'est autoproclamé et a été élu par des adhérents fictifs et préfabriqués». Abondant dans le même sens, le bureau de la wilaya de Tizi Ouzou du Satef II accuse ce coordinateur de «légionnaire sans honneur et au service d'un individu (Arab Azzi) discrédité et chassé par la base du Satef». Appuyant sa déclaration par des arguments relatifs aux actions initiées par le syndicat, le signataire de la déclaration, M. Amoura Boualem, tient à préciser que «ce coordinateur ne représente que lui-même et ses sbires (...). Ces individus en mal d'audience et de crédibilité utilisent le Satef pour se refaire une virginité politique et aussi plaire à leurs chefs». C'est la deuxième partie intitulée «Les finances et la morale: parlons-en M.Azzi» qui s'avère plus «passionnante». En effet, les dissidents du syndicat autonome de l'éducation, à leur tête M.Amoura Boualem, portent de graves accusations contre de Arab Azzi. Malversations, détournements de l'argent du Satef, incartades et frasques lors des congrès du syndicat, ont été quelques-unes des accusations portées contre l'actuel secrétaire général. L'aile de Ferhah a «conforté» ses révélations par des chiffres et des faits. Allant plus loin, ils défient M.Azzi à une confrontation publique devant la presse. C'est dire que l'escalade de communiqués entre les deux antagonistes en l'occurrence, MM.Ferhah et Azzi ne fait que commencer. C'est à une véritable guerre de tranchées que se livrent les deux ailes rivales. Cette attitude de «va-t-en guerre» aura, à coup sûr, des incidences sur le secteur éducatif déjà gangrené par les problèmes collatéraux.