Le nombre des entreprises du secteur a baissé de près de la moitié. L'Algérien consomme 57,4 litres par an de boissons par an toutes marques et origines confondues, y compris la bière (4,4 l/an) et les vins (1,4 l/an). Les eaux plates et gazéifiées dominent cette consommation avec 23,4 l/an suivies des boissons gazeuses avec pas moins de 22,2 l/an. Bien que les chiffres disponibles concernent l'année 2011, il n'en demeure pas moins qu'ils nous donnent un aperçu sur ce que va être le marché des boissons durant le mois de Ramadhan prochain qui va se dérouler durant une période plutôt chaude. En valeur, le marché des boissons rafraîchissantes sans alcool (Brsa) a atteint en 2011 un chiffre d'affaires de plus de 38 milliards de dinars. Au nombre de 1.400 en 2005, les entreprises de la filière «Boissons» ont été réduites à seulement 748 en 2012. Cette diminution est la conséquence de la restructuration des entreprises par des fermetures d'unités et un mouvement de concentration. Un nouveau regard sur l'industrie des boissons est proposé dans une étude sur la filière des boissons en Algérie établie entre Mars et Juillet 2012. Une lecture de la synthèse de cette étude du Programme d'appui aux PME/PMI et à la maîtrise des technologies d'information et de communication (PME II), nous fait savoir que les Brsa dominent la production avec 91% et la valeur ajoutée avec 93%. De leur côté, les boissons alcoolisées se limitent à 9% de la production et 7% de la valeur ajoutée. Le programme PME II, cofinancé par l'Algérie et l'Union européenne (UE), s'est matérialisé hier, par le tenue d'un séminaire d'information sur les résultats de cette étude sur la filière «Boissons». Les travaux de cette rencontre, destinée aux acteurs directs et indirects concernés par la filière «Boissons», ont été animés par les experts mobilisés par le programme PME II ainsi que par les témoignages des responsables de l'Association des promoteurs algériens de boissons (Apab), dont le président Ali Hamani. Participaient à cette rencontre de travail et de débats, diverses entreprises et institutions évoluant dans la branche, venues s'enquérir sur les perspectives de développement de la filière sur la base de plusieurs éléments. Ceux-ci se présentent sous une analyse détaillée de la filière en question. Les perspectives et les recommandations quant à elles, proposent une étude du marché et ses perspectives d'évolution dans l'industrie nationale. Un phénomène récurrent de concentration a été constaté relève encore l'étude. Ainsi, 39% des wilayas abritent 80% des entreprises, 20% des wilayas comptent 60% alors que 80% des entreprises sont localisées dans le nord du pays. Les bassins d'implantation industrielle qui se distinguent, sont l'Algérois, Béjaïa-Sétif et l'Oranais. Hormis l'Office national de commercialisation du vin (Oncv), les emplois dans cette filière sont estimés à 14.800 postes directs et environ 37.000 indirects, ce qui est en soi non négligeable. L'étude mentionne que l'exportation est une option forte avec 46% qui déclarent «exporter». Il s'agit des sodas, des jus et des eaux embouteillées, ces dernières se diversifiant en boissons plates ou gazéifiées et aromatisées.