Les prix du pétrole montaient légèrement mardi en cours d'échanges européens, après leur rebond de la veille, portés par des craintes sur l'offre, dans un marché prudent avant la publication d'indicateurs économiques aux Etats-Unis. A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 101,87 dollars en fin de matinée, en hausse de 73 cents par rapport à la clôture de lundi. A New York, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 65 cents, à 95,83 dollars. « En plus des tensions actuelles au Moyen-Orient, le prix (du brut) a été soutenu par l'annonce que deux des principaux oléoducs au Canada sont fermés depuis le week-end à cause de dommages probablement dus aux inondations », expliquaient les analystes de Commerzbank. L'équipement endommagé est relié au réseau d'oléoducs de l'Athabasca qui transporte le pétrole issu des sables bitumineux d'Alberta vers des raffineries du Canada et des Etats-Unis, premier consommateur de brut de la planète. Le Canada est un important producteur de pétrole, avec une production moyenne de 3,7 millions de barils par jour en 2012. Autre élément de soutien des prix du brut cité par les analystes : une note de la banque américaine Goldman Sachs, qui table sur un rebond des prix de l'or noir en raison d'une amélioration de la demande dans la deuxième partie de l'année. Tous ces facteurs permettaient ainsi aux cours du pétrole de retrouver des couleurs mardi, après avoir largement reculé ces derniers jours à cause du retrait annoncé des mesures d'aides de la Réserve fédérale américaine (Fed) et des inquiétudes sur l'état de l'économie chinoise. Aux inquiétudes liées à l'avenir de la politique monétaire américaine s'était ajouté lundi le spectre d'un ralentissement de la Chine, deuxième importateur mondial de brut, en raison de l'amorce d'une crise de liquidités dans le secteur bancaire du pays.