L'idole des jeunes Ce qui a donné du tonus à cette ambitieuse troupe est la réussite de leur dernier spectacle qu'ils ont animé récemment dans la ville de Novi Pazar en Serbie. La première soirée ayant marqué le coup d'envoi du Festival de la dignité. Celui-ci a constitué une lourde responsabilité, aussi bien pour les organisateurs qui ont mis le paquet pour la réussite de la rencontre, que pour les chanteurs qui se sont succédé sur le podium du théâtre d'Oran. Pour les artistes invités, à leur tête le vocaliste des Caméléons, la fausse note n'est pas permise étant donné que la troupe évolue pour la première fois dans un terrain acquis à la musique et le chant raï. Lors du point de presse improvisé dans les loges du Théâtre de verdure, le vocaliste de la troupe n'a pas dissimulé ses appréhensions en déclarant que «nous espérons que nous allons plaire». En faisant une telle déclaration tout modestement, le chanteur savait à l'avance qu'il plaira étant donné que ses fans d'Oran ne le lâcheraient pas. Tout compte fait, ces derniers sont venus en nombre. Les Caméléons se lancent, ainsi, dans leur besogne en faisant une entrée très rythmée. Puis, ils se lancent dans une sorte de liturgie lyrique, question d'attirer les présents aux fins de les faire participer dans leur chant. Le public n'a pas lésiné sur l'effort pour prendre part en accompagnant le chanteur dans son chant. Les Caméléons qui ont fredonné de belles paroles mixées aux mélodies soigneusement arrangées, ont donc réussi dans un terrain qui les a quelque peu effarouchés auparavant. En somme, le groupe a envoûté le public par des morceaux et des extraits de son album paru en 2011. Les artistes ont, dans leur passage à Oran, invité le public à une ballade musicale aux rythmes de mélodies harmonieuses enrichies de sonorités du répertoire algérien, entre autres, gnaoui, chaâbi, marocain et la musique world. Leur show est, sur le plan musical, dominé, comme d'habitude, du déluge électrique de rythmes et de son où dialoguent et se mêlent plusieurs styles musicaux que la troupe veut baptiser au nom de Caméléon. Ce qui semble donner du tonus à cette ambitieuse troupe est la réussite de leur dernier spectacle qu'ils ont animé récemment dans la ville de Novi Pazar en Serbie à l'occasion des journées de la culture algérienne en Serbie. Ce spectacle qui a été marqué par la présence de la ministre de la Culture Khalida Toumi, a émerveillé le public venu en force. Le vocaliste des Caméléons dira en substance: «Nous avons été surpris de voir des centaines d'Algériens venus suivre le spectacle que nous avons animé en Serbie». Pour leur prochaine oeuvre qui est en phase d'enregistrement, elle sortira dans peu de temps. Auparavant, ce fut Hakim Salhi qui a eu à mettre de l'ambiance en fusionnant chant et danse, l'oeuvre est ponctuée par une musique ardente. Auteur et compositeur, Hakim Salhi est avant tout un danseur et un sportif - comme il ne manque pas de le rappeler-, n'est pas passé inaperçu à Oran. Il a constitué son show avec d'anciennes et nouvelles chansons dont Sahraoui et Yamina qui ont été scandées en choeur par les présents notamment les jeunes. Les Salsa Cuba ont, eux aussi, pu et su subjuguer le public en lui proposant un plateau de chansons latino-américaines, toutes rythmées. Les Salsa Cuba, cette troupe composée d'artistes éparpillés en Europe et aux USA, se sont regroupés à Oran à l'occasion de la clôture des festivités célébrant le 50e anniversaire de l'indépendance. Ils le diront ouvertement en déclarant, lors de leur conférence de presse, que «nous sommes très heureux et fiers de chanter en Algérie».