L'affaire du journaliste français reporter indépendant, Didier Contant, qu avait été trouvé mort au bas d'un immeuble à Paris la semaine dernière, vient d'être relancée par sa famille, cette dernière a entamé des démarches pour déposer plainte auprès de la justice française pour jeter l'éclairage sur les conditions de cette mort suspecte et attaquer ceux qui l'avaient assassiné ou poussé à se donner la mort soi-même, apprend-on auprès des amis qu'avaient fréquenté le journaliste à Blida. Ainsi, il est annoncé la venue en Algérie de Mme Scherman, sa seconde épouse, dans le courant de la semaine pour rencontrer les personnes susceptibles de lui fournir un témoignage utile sur son mari, notamment dans les milieux journalistiques, les associations humanitaires et les familles françaises qui avaient rencontré ou hébergé Didier. Elle doit se rendre en particulier à Blida et à Médéa, où Didier avait effectué son reportage sur les circonstances de l'assassinat des sept moines de Tibhirine. Cette décision a été prise suite aux révélations parues dans la presse algérienne, dont le journal L'Expression, qui a été le premier à publier le contenu des derniers appels téléphoniques de Didier à ses amis à Blida, permettant ainsi de rejeter l'hypothèse du suicide, avancée du côté français. Didier avait tenu à exprimer ses craintes devant les accusations erronées et les menaces d'intimidation, proférées par l'avocat Baudouin, de la Fédération internationale des droits de l'homme, ainsi que le journaliste de Canal+. Ces accusations ont influé sur les responsables du Figaro Magazine qui avait refusé de publier la suite du reportage de Didier en arguant du fait qu'il était favorable aux thèses algériennes. L'accusation est plus grave encore dans la mesure où le journaliste français avait été traité de vendu aux services de renseignements algériens, en le blessant ainsi dans son amour-propre et sa dignité, alors que tous les témoignages sur le séjour de Didier attestent de l'honnêteté du travail effectué y compris dans les familles de souche française résidant en Algérie qui l'avaient hébergé. Ces dernières ont téléphoné au bureau régional de L'Expression à Blida pour exprimer leur satisfaction sur la publication des dernières déclarations de Didier et les témoignages de ceux qui l'avaient connu pour défendre sa cause et préserver sa mémoire.