Le FLN n'arrête pas de défrayer la chronique Redresseurs, ministres et autres députés se dressent contre le coordinateur du bureau politique provisoire du FLN. Le feuilleton de la crise du FLN va d'un rebondissement à un autre. Le conflit vient de connaître un autre épisode. Vraisemblablement, le coordinateur provisoire du parti, Abderahmane Belayat, a réussi à liguer contre lui une bonne partie de militants impliqués dans ce conflit. La liste des représentants du FLN aux structures de l'APN, confectionnée par M.Belayat, a fait voler en éclats les tentatives de rapprochement entre partisans et adversaires de Abdelaziz Belkhadem, en vue de trouver une issue à la crise qui secoue le parti depuis 7 mois. Par cette décision, la direction politique provisoire n'a pas manqué de s'attirer les foudres du mouvement de redressement. Alors que la majorité derrière la destitution de M.Belkhadem a été écartée de la direction du parti, les partisans de l'ex-secrétaire général dont M.Belayat, Abdelkader Mechbek, Abdelkader Zehali et Si Affif, «ont mis la main sur l'appareil du parti», déplore Abdelkrim Abada. «Belayat à largement outrepassé ses prérogatives», a indiqué le coordinateur du mouvement de redressement. La seule mission dévolue à Belayet est «la préparation des conditions nécessaires à la convocation de la session du comité central pour élire le secrétaire général», affirme encore M.Abada. D'ailleurs, même l'appellation de «coordinateur» du bureau politique dont se targue M.Belayat n'existe pas dans les statuts et règlement du parti. Désigné en tant qu'intérimaire en sa qualité de doyen du bureau politique, conformément à l'article 8 du règlement intérieur, M.Belayat agit comme s'il était le secrétaire général du parti. Il s'est octroyé toutes les prérogatives du SG. Certains députés dont le président du groupe parlementaire sortant, s'inscrivent parmi les contestataire de la liste de M.Belayat. Pour ces députés protestataires, «seul le SG est habilité à nommer le chef du groupe parlementaire». Selon ces derniers, le règlement intérieur du parti précise qu'en cas de vacance du poste de secrétaire général, la responsabilité du parti sera partagée entre l'aîné et le plus jeune membre du bureau politique. D'autres membres du BP accusent de leur côté Tahar Khaoua d'avoir falsifié les signatures de plusieurs députés qui figurent sur une pétition contre la liste de Belayat. «L'actuel coordinateur agit en solo alors qu'il devait partager la direction du parti avec le plus jeune membre du bureau politique». Une démarche que M.Belayat ignore superbement, disent-ils. Les ministres membres du bureau politique compteraient également parmi les contestataires des agissements de M.Belayat. Contacté, hier, M.Kassa Aïssi, membre du BP, a jeté un pavé dans la mare. Selon le chargé de la communication au FLN, «aucune réunion statuaire du bureau politique ne s'est tenue officiellement pour désigner les représentants du FLN au niveau de la chambre basse». Allusion faite au parti-pris de M.Belayat, il ajoutera que «les membres du bureau politique sont tenus à la stricte neutralité tant qu'ils gèrent les activités du parti dans cette phase intérimaire». Dans ce contexte, il n' y a pas d'autre priorité que la tenue de la session du comité central dans «les meilleurs délais possibles et ce, pour élire un SG», souligne-t-on. pour tenter de dépasser les écueils sur le chemin qui sépare de l'échéance de l'élection du SG, certains prônent le mode de scrutin à deux tours pour donner la chance de candidature à tous les membres du comité central. Le bureau politique se réunira, aujourd'hui, au niveau du siège national du parti à Hydra avec pour ordre du jour le retrait de confiance à Belayat.