El Bahia fait face à une criminalité de grande ampleur Un jeune, à la fleur de l'âge, a été agressé à l'arme blanche, ses agresseurs lui ont asséné plusieurs coups de couteau au niveau du thorax, le laissant se débattre avec la mort. C'est devenu comme une tradition perpétuée dans la wilaya d'Oran et ses alentours, les agressions, vols, accidents de circulation et autres survenus dans des chantiers prennent une ascension fulgurante à l'occasion de chaque mois de Ramadhan. Cette année, le bilan est très lourd si l'on se réfère aux chiffres effrayants fournis par les services médico-chirurgicaux du Centre hospitalo universitaire d'Oran. En effet, près de 150 cas d'agressions perpétrées, dont plusieurs, à l'arme blanche, ont été enregistrées en moins d'une semaine. La criminalité qui gagne du terrain laisse croire que le répit est loin d'être instauré de sitôt. Avant-hier, les éléments de la 1er sûreté urbaine, couvrant M'dina djdida et Saint- Antoine, ont arrêté deux jeunes poursuivis dans une affaire liée à une rixe dont l'utilisation des armes blanches était dominante. L'altercation a abouti à la blessure grave d'une personne au niveau de l'épaule. Présentés devant le parquet, les deux mis en cause ont été placés sous mandat de dépôt. Auparavant, un marchand de fruits et légumes, la soixantaine, habitant la bourgade de Saint-Rémy, a été sérieusement blessé à l'aide d'une arme contondante: plusieurs coups assénés à la tête suite à une altercation l'ayant opposé à un autre commerçant autour d'un espace réservé pour l'étalage de la marchandise. La dispute a eu lieu, au premier jour du Ramadhan. Durant la même journée, une autre dispute ayant opposé deux jeunes hommes, autour de l'eau, a failli se terminer tragiquement lorsque l'un de ces derniers, âgé à peine de 26 ans, a été blessé par le tir d'un fusil à pompe. La victime a été aussitôt évacuée vers les urgences médico-chirurgicales du CHU d'Oran. Quelques heures plus tard, il a été rejoint par son frère qui a, lui aussi, fait l'objet d'une agression à la jambe à l'aide d'une arme blanche. Un autre cas d'agression mortelle a été enregistré dans le quartier de l'Ouarsenis, rattaché administrativement à la commune de Mers El Kebir, où un jeune, à la fleur de l'âge, a été agressé à l'arme blanche. Ses agresseurs lui ont asséné plusieurs coups de couteau au niveau de la cage thoracique, provoquant une hémorragie. Aussi, une enquête a été ouverte aux fins d'élucider cette affaire qui a mis en émoi les habitants de Mers El Kebir. A ce bilan s'ajoutent ceux des batailles rangées qui opposent souvent les groupes de gangs des quartiers chauds, comme la Bastille Saint-Pierre et Derb. La situation est grave, alors que le pire n'est pas écarté dans les prochains jours. De mercredi dernier à ce jour, plusieurs localités de la wilaya d'Oran ont été le théâtre de plusieurs accidents de la circulation aux différents préjudices. Les bilans donnent froid dans le dos étant donné que la Protection civile a recensé une trentaine d'accidents provoquant près d'une trentaine de blessés. Un télescopage de deux voitures, ayant abouti à de légers dégâts, s'est produit au cours de cette semaine dans le quartier d'El Badr (ex-cité Petit). El Hassi, ce quartier à la fois populaire et chaud, situé à l'ouest de la ville d'Oran, a été le théâtre d'un accident tout aussi spectaculaire. En effet, trois voitures, en carambolage ont sur le champ provoqué cinq blessés. Deux personnes dont l'état est jugé grave ont été admises au bloc opératoire. Dans ce quartier, les gendarmes relevant de la brigade d'Yaghmouracen sont sur le qui-vive. Dans leurs différentes sorties aussi bien nocturnes, que diurnes qu'ils ont effectuées depuis le début de Ramadhan à ce jour, ils ont pu mettre la main sur plusieurs groupes de malfrats dont plusieurs sont impliqués dans des affaires de vols et d'agressions avec armes prohibées. Plusieurs ont été présentés devant le parquet puis écroués. Les éléments de la Protection civile, en alerte maximale, sont intervenus dans plusieurs autres accidents comme celui survenu en fin de semaine à l'entrée de l'évitement de l'autoroute d'Oued Tlélat. Bilan: d'importants dégâts matériels ont été constatés. Deux voitures ont dérapé à hauteur de Gdyel et Boutlélis provoquant de petits dégâts matériels. Avant-hier, un accident gravissime a eu lieu dans la commune de Bousfer. Un bus et deux voitures sont entrés en collision provoquant 12 blessés. La majeure partie des accidents a été enregistrée quelques heures avant la rupture du jeûne. La hrira affole les jeûneurs véhiculés à telle enseigne qu'ils se livrent à des courses contre la montre, question d'être au rendez-vous à table avec l'appel du muezzin. Les éléments des services des urgences médico-chirurgicales peinent dans l'accomplissement de leurs missions en soignant les blessés. Les proches de ces derniers harcèlent les praticiens tout en les traitant de tous les noms d'oiseaux à la moindre patience recommandée.