Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales ce trafic est en train de prendre des tournures très dangereuses. Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, doit prendre ses responsabilités face au massacre économique qui se produit à nos frontières Ouest, où des millions de litres d'essence et de gasoil traversent chaque jour la frontière: 1,5 milliard de litres de carburants sortent du pays de manière illégale. Une quantité qui permet de faire rouler les parcs automobiles des pays voisins! En effet, selon les experts, cette quantité de 1,5 milliard de litres de carburants permet à près de 600.000 véhicules de rouler. Pis encore, cette méga contrebande de carburant coûte 1 milliard de DA chaque année au Trésor. Il est plus qu'urgent que le ministre de l'Intérieur joue son rôle. Il doit assumer entièrement ses responsabilités vu que ce trafic est en train de prendre des tournures très dangereuses. Il ne s'agit pas là d'une grave atteinte à l'économie nationale, mais pire, une vraie menace pour la stabilité du pays. Il y a quatre jours, depuis la wilaya de Tindouf, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a appelé les populations des zones frontalières à s'impliquer dans la lutte contre ce fléau, dont «les fonds récoltés sont utilisés pour l'achat de friperie et de drogue pour les commercialiser en Algérie». Sellal a appelé, par la même occasion, les Etats maghrébins à se concerter et à coopérer pour la sécurisation de leurs frontières communes et la lutte contre la contrebande. «Il est impératif pour les Etats maghrébins de se concerter et de coopérer pour la sécurisation de leurs frontières communes et la lutte contre le phénomène de la contrebande», a estimé le Premier ministre. Abdelmalek Sellal qui veut «unir» les pays du Maghreb et du Sahel afin de lutter contre la contrebande, a tenu à souligner que «l'Algérie n'a aucun problème avec les Etats voisins et que sa position basée sur le bon voisinage est constante». Le message en direction du voisin marocain était aussi clair... «L'Algérie n'a de comptes à régler avec quiconque et ne veut avoir de problèmes avec quiconque», a-t-il soutenu. Une chose est sûre, il est question aujourd'hui de s'attaquer à un des fléaux les plus dangereux qui terrasse l'économie algérienne! Le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, a admis, il y a quelque jours que ce trafic prend des proportions alarmantes. «La contrebande de carburants est une gangrène pour l'économie nationale. Ça suffit», lance-t-il. «Nous avons 1,5 milliard de litres qui sortent du pays d'une manière illégale. Cela représente 1 milliard de DA», a avancé le ministre, relevant qu'avec cette quantité, 600.000 véhicules tournent au-delà des frontières du pays. Selon M.Yousfi, le gouvernement a pris des mesures fermes en collaboration avec les autorités locales des wilayas concernées par ce fléau. «Mais il faut que tout le monde s'y mette pour combattre ce phénomène», a-t-il souligné. Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, avait, lui aussi, tiré la sonnette d'alarme. Il avait clairement qualifié ce fléau de problème «sécuritaire». Selon lui, «25% de la production nationale de carburants sont gaspillés et exportés illégalement». «La wilaya de Tlemcen consomme plus de carburants qu'Alger», avait-il dit, à titre d'indication.