Les frappes américaines en Afghanistan auraient, selon l'ambassadeur des taliban à Islamabad, tué pas moins de 1500 civils. Le même responsable a également accusé l'ONU d'être indifférente devant ces atrocités. Au moment où Abdul Salam Zaeef faisait cette déclaration au Pakistan, l'aviation américaine effectuait, et pour la première fois depuis le début des frappes, le 17 octobre dernier, des bombardements à l'aide d'un bombardier de type B-52. L'endroit ciblé par les raids est situé entre Karabak et Bagram où les taliban contrôlent une des voies d'accès à Kaboul. Près de 50 bombes ont été lâchées, hier, en fin de matinée. Il s'agit, selon les observateurs qui suivent les actions militaires, de l'attaque aérienne la plus intensive et concentrée sur des positions des taliban sur le front Nord de Kaboul. Dans l'après-midi de la même journée, les appareils américains, F-16 et B-52, ont bombardé les positions des taliban sur la partie Ouest du front. Aucun bilan n'est pour l'heure disponible. Il est, cependant, clair que depuis dimanche dernier, les bombardements américains gagnent de, plus en plus, en intensité. Il est aussi vrai que de nombreux responsables militaires et politiques du front uni ont, dernièrement, réclamé, plus d'une fois, une intensification des frappes afin de rendre possible une offensive terrestre de leurs troupes vers Kaboul. Il semble que les Américains sont résolus à épauler les hommes du front uni. Par ailleurs, selon les estimations du HCR, plus de 80.000 personnes sont entrées illégalement au Pakistan, depuis les attentats du 11 septembre aux USA, et selon la même source, trois millions d'Afghans se sont réfugiés sur le territoire pakistanais, durant les 20 dernières années. Hier, les autorités d'Islamabad ont suspendu l'admission de nouveaux réfugiés afghans au poste-frontière de Chaman (sud-ouest du Pakistan).