De son côté, la représentante de l'UE pour les Affaires étrangères, Catherine Ashton, a écrit directement au nouveau président iranien Hassan Rohani, souhaitant des «discussions significatives» sur le nucléaire. L'Iran est prêt à des «négociations sérieuses sans perte de temps» avec les grandes puissances pour résoudre la crise du nucléaire iranien, a déclaré mardi le nouveau président Hassan Rohani lors de sa première conférence de presse.»Nous sommes prêts à des négociations sérieuses sans perte de temps» avec les puissances du groupe 5+1 (Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie, Chine et Allemagne), a déclaré M.Rohani se disant «certain que si l'autre partie est prête, les inquiétudes (des Occidentaux, ndlr) seront levées rapidement». «Le programme nucléaire est une question nationale. Le gouvernement insiste sur les droits nucléaires conformes aux règles internationales. Nous ne céderons pas sur les droits de notre nation mais nous sommes partisans de dialogue et d'entente», a ajouté M.Rohani. «En tant que président je déclaré que la République islamique a une volonté politique sérieuse pour régler la question (nucléaire) en préservant les droits de l'Iran et dans le même temps répondre aux inquiétudes de l'autre partie», a-t-il dit encore. M.Rohani a également critiqué les dirigeants américains qui «comprennent mal» l'Iran. «Le récent communiqué de la Maison Blanche montre que certains dirigeants américains comprennent mal les réalités de l'Iran et des récentes élections», a déclaré M.Rohani. Il a aussi critiqué les lois votées par la chambre des représentants et les appels de sénateurs américains à un durcissement des sanctions contre l'Iran. «Malheureusement aux Etats-Unis, il y a des groupes de pression, des va-t-en guerre hostiles à un dialogue constructif, qui cherchent à assurer les intérêts d'un pays étranger (Israël, ndlr) et y prennent leurs ordres», a déclaré M.Rohani en faisant référence au vote récent par la chambre des représentants d'une loi qui vise à empêcher toutes les exportations pétrolières de l'Iran. «Les intérêts d'un pays étranger (Israël, ndlr) et d'un groupe ont été imposés aux députés américains et nous disons que cela ne répond pas aux intérêts des Etats-Unis», a-t-il ajouté. De son côté la représentante de l'Union européenne pour les Affaires étrangères, Catherine Ashton, a écrit directement au nouveau président iranien Hassan Rohani, souhaitant des «discussions significatives» sur le nucléaire. «Le peuple iranien vous a donné un mandat fort pour engager le dialogue et la coopération avec la communauté internationale afin de rechercher une solution rapide à ses sérieuse préoccupations sur les activités nucléaires de l'Iran», écrit Mme Ashton dans cette courte lettre rendue publique hier par ses services. «Je vous écris pour vous dire que, avec les 5+1, je me tiens prête à continuer les pourparlers pour trouver une solution aussi rapidement que possible. J'espère que nous allons pouvoir programmer des discussions significatives avec votre équipe de négociateurs dès que possible», poursuit Mme Ashton, qui négocie depuis des années avec Téhéran au nom des grandes puissances (5+1). Dès lundi, l'UE avait appelé le nouveau gouvernement iranien à «faire des progrès rapides pour répondre aux préoccupations internationales sur son programme nucléaire» et à «s'engager de manière constructive sur les proposition des 5+1 pour bâtir la confiance». A la mi-mai, Mme Ashton avait une nouvelle fois rencontré le négociateur iranien Saïd Jalili à Istanbul pour discuter du programme nucléaire de Téhéran. M.Jalili avait indiqué que les entretiens avaient été «longs et utiles», et que les parties avaient décidé de poursuivre leurs négociations, après une réunion infructueuse en avril au Kazakhstan.