Les dates sont pourtant fixées, mais sur le terrain, on franchit la limite. La candidature du président de la République pour un second mandat répond «au souhait du peuple exprimé lors des multiples visites sur le terrain», indiquera M.Amara Benyounès, invité de l'émission «A chacun son opinion» de la Chaîne II. L'invité a souligné tout au long de son intervention «la volonté de l'actuel locataire d'El-Mouradia de briguer un second mandat afin de répondre au souci de parachever les réformes entreprises depuis l'année 1999 ». Ces réformes entreprises s'articulent, dira M.Benyounès, «autour du parachèvement d'application des lois dans les domaines de l'éducation et de la justice», longtemps soulevées, mais qui n'ont jamais connu une adaptation aux «exigences de l'économie de marché». Abordant la question relative au terrorisme, M.Amara Benyounès souligne que «la loi sur la concorde civile a permis de juguler ce fléau et que l'année 1999 ne ressemble guère à celle de 2004». En effet, si des poches terroristes sont à signaler, il n'en demeure pas moins qu'une accalmie se dessine à l'horizon chaque jour. On est loin des massacres à grande échelle endeuillant des milliers de familles. Intervenant au sujet de la crise de Kabylie, l'invité a rendu hommage au gouvernement Ouyahia «la prise en charge de cette question cruciale, mais aussi, aux archs dont la disponibilité au dialogue a été un fait concret et sans arrière-pensée». La mise en application de «la plate-forme d'El-Kseur est un signe évident et porteur d'espoir pour une solution finale.», avancera Benyounès. Aussi, grâce à une politique «éloquente» menée par notre diplomatie, «l'Algérie longtemps isolée a pu retrouver sa place dans le concert des nations». Cette stratégie bien établie a, aussi permis «un satisfecit du FMI quant au taux de croissance réalisé par notre pays qui culmine à 6,8% de son PIB, tout en soulignant que cet acquis est considéré comme étant le plus élevé dans les pays de la rive sud de la Méditerranée...» affirmera Amara Benyounès. Au sujet de la prochaine élection présidentielle, l'invité dira que: «Toutes les conditions sont réunies, tout en exprimant sa satisfaction, quant aux amendements introduits sur la loi électorale». Quant à l'éventualité du boycott de ce rendez-vous électoral, M.Amara Benyounès a saisi cette occasion pour lancer un appel à tous les citoyens pour accomplir «ce devoir national loin de toute violence», tout en indiquant que «le vote est le moyen adéquat pour toute action démocratique et politique.» De son côté, M.Aboudjara Soltani, président du MSP, mouvement qui a opté pour un soutien indéfectible à la candidature de Bouteflika, a défendu «l'opportunité et la justesse de l'appartenance» de son parti à l'alliance. En effet, animant un débat au forum «question de l'heure» le patron du MSP justifie le soutien par «la volonté des institutions du MSP» de répondre aux militants de base. «Cette décision a été approuvée par l'ensemble des militants...» et constitue «une concrétisation graduelle du testament», de feu Mahmoud Nahnah, indiquera Soltani Evoquant les motivations profondes de cette alliance, le président du MSP déclare que: «l'ignorance de l'autre, l'absence du dialogue et la logique du monopole ne peuvent aboutir qu'à plus de complexité et de pourrissement.» Ainsi, l'ouverture du dialogue entre ces trois courants politiques (nationaliste, islamique et démocrate) ouvre la voie à un partenariat «à même de réunir les Algériens autour d'un dénominateur commun assurant la sortie de crise.», conclura Abouguerra Soltani. Il est évident cependant, que ces deux sorties sur le terrain des deux «pivots» des formations politiques acquises au président nous permettent d'avancer que le coup de starter a été donné. Bouteflika s'est assuré ces «alliances» et non des moindres pour ratisser large. Les écueils ont été balisés. La date du 18 mars approche à grands pas et on commence déjà à affûter ses armes.