Pas de répit pour la Protection civile 80 personnes se sont noyées dans des retenues collinaires, puits, barrages,... 61 dans les plages, dont 41 dans des plages interdites à la baignade. La Protection civile appelle à la vigilance. La conjonction du beau temps et des vacances scolaires a son corollaire au bord de l'eau: les noyades mortelles! Rien que pour les trois derniers jours, la Protection civile a comptabilisé neuf décès dus à la noyade. Quatre dans des plages non surveillées, alors que cinq l'ont été dans des plages surveillées. En fait, cet effroyable bilan est dans la lignée d'une série noire. L'été 2013 qui pourtant a été réduit de plus d'un mois avec le mois sacré du Ramadhan a été, le moins que l'on puisse dire, mortel! «141 personnes sont décédées par noyade depuis le début de la saison estivale», nous révèle le lieutenant Nassim Bernaoui, du service de communication de la direction générale de la Protection civile. «80 personnes se sont noyées dans des retenues collinaires, puits, barrages,...61 dans les plages, dont 41 dans des plages interdites à la baignade, c'est-à-dire non surveillées et 20 dans des plages surveillées», a ajouté la même source. Ce carnage qui a emporté la vie à plus de 140 personnes en deux mois et demi, montre bien que la prudence doit être de mise lors des baignades estivales, quand il s'agit de plage, mais surtout dans les rivières et étangs qui ont fait le plus grand nombre de victimes. D'ailleurs, le lieutenant Bernaoui souligne que la majorité des cas de noyade sont dus au manque de vigilance des baigneurs. «Les étangs d'eau, les rivières et les plages non surveillés qui en plus sont de nature rocheuse, pas couverts par les éléments de la Protection civile», souligne-t-il. Les risques sont donc plus grands, la preuve en est avec 121 victimes, ce qui représente la grande majorité des décès. Il n'est pas normal que les vacances se transforment en drame, en deuil pour des familles qui resteront meurtries à jamais. Alors que la Protection civile fait appel à la responsabilité de chacun. Elle demande, de ce fait, aux citoyens d'éviter de se baigner dans ce genre d'endroits non surveillés où elle ne peut pas intervenir pour les sauver. Il est impératif de se baigner sous surveillance. A la mer, les zones de baignade sont signalées par des drapeaux et la présence d'un maître-nageur qui siffle dès lors qu'un vacancier dépasse les limites de la zone. Il est aussi demandé aux nageurs de ne pas dépasser les distances prévues pour la nage. «Cela même si on est de bons nageurs, la mer est imprévisible», soutient le lieutenant Bernaoui. Celui-ci conseille également aux baigneurs de respecter la couleur du drapeau et éviter de nager quand il est au rouge car la baignade est interdite à cause des vagues et du courant. Il faut prêter attention aux conditions extérieures. Elles sont signalées par la couleur du drapeau situé au-dessus des postes de secours. Il est aussi recommandé aux baigneurs de ne pas nager après un repas copieux ou une longue exposition au soleil. Il faut prendre garde à l'hydrocution. Lorsque le baigneur vient de s'exposer au soleil et qu'il entre rapidement dans l'eau froide, le choc thermique peut entraîner une hydrocution. Pour l'éviter, il est impératif de se mouiller progressivement. L'hydrocution peut conduire à un arrêt cardiaque. Plus important, il est demandé aux parents de ne pas laisser leurs enfants sans surveillance et de les équiper de brassards ou autres bouées. «Une minute d'inattention peut être fatale. Même si les enfants jouent au bord de la mer, il ne faut pas les laisser sans surveillance. On a vu des enfants se noyer au bord», fait-il savoir. Voilà donc quelques conseils qui peuvent sauver la vie. Maintenant, aux baigneurs de se souvenir que la mer, trop souvent considérée comme un simple terrain de jeu, est un milieu sauvage, donc dangereux, voire mortel...