Le groupe local de la Gendarmerie nationale de la wilaya d'Adrar a confirmé, hier, que la commune frontalière de Bordj Badji Mokhtar connaît une stabilité remarquable une semaine après le conflit qui a opposé les membres des tribus Brabiche et Idnane. «La situation est stable et la ville a retrouvé son calme habituel», a affirmé la cellule de communication de la Gendarmerie nationale d'Adrar jointe par téléphone. La même source a informé que les événements violents ont causé huit morts et des dizaines de blessés sans compter les pertes matérielles non valorisées encore. Le même constat a été fait par les habitants de la localité après avoir signé un accord de paix, vendredi dernier, entre les deux tribus en conflit. Le coordinateur de la commission locale chargée de la mise en application de cet accord de réconciliation, Larbi Ladmi Abdelhamid, a souligné que des concertations se poursuivent toujours avec les parties en conflit pour régler définitivement cette question. Pour sa part, cheikh Ahmed Kina, notable de la région a indiqué que la situation est relativement calme tout en appelant les parties concernées ainsi que les habitants à déployer plus d'efforts pour rétablir la paix dans la ville. En fait, dès le déclenchement du conflit suivi par des actes de violence, des appels ont été lancés dénonçant la situation ainsi créée et appelant à la sagesse et au recours à la justice pour que l'incident ne se transforme pas en autre chose plus grave. Le bureau communal de l'Académie de la société civile de la commune de Bordj Badji Mokhtar a qualifié ce dernier conflit qui reste un acte isolé par une véritable discorde semée par certaines parties pour déstabiliser la sécurité de la région. Une enquête est ouverte pour déterminer les circonstances de l'incident et ses acteurs.Après le retour progressif au calme, le plus important pour le moment est de renouveler les stocks de produits alimentaires et de médicaments. «Il est urgent d'approvisionner des populations locales en produits alimentaires et en médicaments, surtout que la plupart des commerces sont fermés, ce qui a créé la rareté des produits nécessaires», ont souligné certains habitants, craignant le pire si la situation persiste encore. Les derniers actes de violence liés à une tentative de vol d'un magasin appartenant à un jeune d'une tribu par des jeunes d'une autre tribu ont poussé la plupart des commerces à baisser rideau pour éviter des pertes. Les citoyens trouvent ainsi des difficultés à s'approvisionner en nourriture et c'est aux autorités locales de se mobiliser pour sauver cette région de l'extrême-Sud d'une pénurie imminente de produits de première nécessité.