Le ministre les a rassurés que l'application d'une nouvelle grille des salaires se poursuit et que le règlement des problèmes prendra un peu de temps. Alors que les postiers ont repris du service, après une semaine de grève, donnant un délai d'un mois pour la direction d'Algérie Poste afin de satisfaire leur plate-forme de revendications, le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Moussa Benhamadi, les a assurés que ses engagements, pris en janvier 2013, ont fait l'objet d'une convention collective. Celle-ci concerne l'application d'une nouvelle grille des salaires et les rappels. Lors de sa visite, jeudi dernier, dans la wilaya de Aïn Defla Benhamadi a informé le versement de 30.000 DA dans les comptes des travailleurs d'Algérie Poste touchés par l'effet rétroactif au début du mois de juillet tandis que l'autre part sera versée à la fin du mois en cours. Quant au mouvement de grève sauvage déclenché par des postiers sans aucun préavis, Benhamadi a affirmé la légitimé de la grève, mais surtout pas sa façon anarchique, «la grève est un acte tout à fait légal, à condition que celui-ci soit réglementé», a-t-il souligné, reconnaissant que cette grève a perturbé Algérie Poste et a influé négativement sur le citoyen et le travailleur de façon générale. Ainsi, le premier responsable du secteur a appelé les postiers à patienter. «Un certain temps est nécessaire pour régler le dossier relatif aux salaires et rappels», a-t-il indiqué sans cacher les difficultés financières dont souffre Algérie Poste pour payer la totalité des rappels, soulignant que cette institution ne perçoit plus de subventions de l'Etat. «Algérie Poste vit de ses revenus, l'Etat ne la subventionne que lorsqu'il s'agit de construire des bureaux de poste ou de les équiper en moyens informatiques» a-t-il insisté, appelant les postiers à la sagesse. Aussi, le ministre a assuré que l'ensemble des contractuels d'Algérie Poste et Algérie Télécom, recrutés dans le cadre des dispositifs d'aide à l'insertion professionnelle, seront permanisés progressivement. Par ailleurs, Moussa Benhamadi a annoncé qu'un nouveau projet en réalisation est en cours pour améliorer les prestations au niveau d'Algérie Poste et d'Algérie Télécom. Il s'agit, entre autres, de l'ouverture prochaine de plus de 400 bureaux de poste dotés de distributeurs automatiques dans des cités universitaires. S'inscrivant dans le cadre de la modernisation des bureaux de poste, l'opération s'étendra également aux hôpitaux et aux casernes militaires. «Nous sommes en train de renforcer le réseau postal à travers le territoire national, ce qui fait que des bureaux de poste seront présents un peu partout pour répondre à la demande des citoyens», a déclaré le ministre de Aïn Defla. Par ailleurs, les travailleurs et les cadres d'Algérie Poste revendiquent l'intervention des autorités pour mettre fin aux dépassement flagrants du directeur général de cette institution étatique, Mahloul Mohand Laïd avant que ça ne soit trop tard. En effet, dans un communiqué parvenu à notre rédaction, les fonctionnaires d'Algérie Poste ont appelé le procureur général auprès de la cour de Sidi M'hamed à Alger à ouvrir une enquête approfondie sur les affaires de corruption où est impliqué Mahloul Mohand Laïd et qui menacent Algérie Poste d'une faillite imminente. Les travailleurs ont accusé leur P-DG d'être derrière la situation catastrophique que connaît cette institution et ce, à cause de sa mauvaise gestion et de la conclusion des contrats hors la loi. «Mahloul Mohand Laïd l'actuel P-DG d'Algérie Poste a transgressé toutes les législations algériennes», lit-on dans le communiqué. Ils l'ont accusé aussi d'être responsable du pourrissement du dossier des ressources humains et de la destruction de leur base, ce qui a engendré un chaos terrible au sein des travailleurs.