Les Sahraouis déplorent les champs de pavots cultivés par le régime marocain, accusé de collusion avec le terrorisme. Le régime marocain a-t-il fait de la vente de la drogue sa nouvelle arme pour retarder le processus d'indépendance au Sahara occidental et nuire à son ennemi juré l'Algérie? Intervenant, hier, à l'occasion de la rencontre organisée à l'hôtel Safir par le Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui, le chef du gouvernement de la Rasd, Abdelkader Taleb Omar s'en est pris violemment au régime marocain, l'accusant de vendre de la drogue pour alimenter le terrorisme. «Le régime marocain est un régime colonial. Il utilise les mêmes méthodes et les mêmes armes pour essayer d'étouffer la voix du peuple sahraoui. Outre, les multiples atteintes aux droits de l'homme, les disparitions et les enlèvements devenus ses armes fétiches, voilà qu'il s'adonne maintenant à la vente de la drogue pour alimenter le terrorisme et nuire à ses voisins, spécialement l'Algérie», a-t-il confié. Le conférencier encense l'Algérie et salue sa position, sans équivoque, dans le conflit qui oppose les Sahraouis au Maroc. M.Taleb Omar place l'Algérie en tête des pays qui aident la Rasd, soulignant que c'est l'unique pays arabe qui a affiché ouvertement sa position, la qualifiant de très courageuse. Dans un bref rappel historique, il a fait état des progrès réalisés par le peuple sahraoui sous la férule du Front Polisario depuis 1973, soulignant les nombreux acquis et expériences sur les plans militaire et diplomatique. «Au début du conflit, nous n'étions que 17 membres. Aujourd'hui, nous sommes des milliers qui luttons pour faire connaître la justesse de notre cause et oeuvrons pour faire aboutir le processus d'autodétermination qui débouchera dans un avenir proche à l'indépendance de notre peuple», a-t-il fait savoir. Selon lui, la France fait tout pour saborder le processus d'autodétermination en se rangeant du côté du Maroc. «On pensait qu'avec l'arrivée de François Hollande, la position de la France allait beaucoup changer. Hélas, le nouveau président n'a rien fait pour faire pression sur le roi du Maroc et l'obliger à accepter les résolutions de l'ONU», a-t-il indiqué. Il a aussi, condamné l'attitude de l'Espagne, l'accusant de soutenir le Maroc et l'encourager dans sa politique suicidaire. S'appuyant sur les résolutions de l'Organisation des Nations unies et les rapports de son envoyé spécial, M.Christopher Ross, il interpelle les grandes puissances, à leur tête les USA, pour faire pression sur le roi du Maroc afin que cessent les exactions et les atteintes aux droits de l'homme dans les territoires sahraouis occupés. «Nous avons, depuis 1991, privilégié la voie de la paix et la diplomatie pour mettre fin au conflit, malheureusement, le Maroc ne veut pas entendre raison et use de tout son poids et de tous les subterfuges pour retarder le processus de paix», a-t-il souligné. Qualifiant le mur long de 2700 km érigé par le Maroc tout le long de la frontière algérienne, de «mur de la honte», le chef du gouvernement de la Rasd a précisé qu'«en agissant ainsi, le roi ne manifeste aucune volonté en faveur du droit et respect des droits de l'homme qu'il foule aux pieds, à chaque fois que les Sahraouis manifestent pacifiquement pour faire entendre leur voix.» La ministre de la Culture, Mme Meriem, est revenue sur l'Université d'été organisée récemment dans la wilaya de Boumerdès, soulignant les efforts colossaux déployés par l'Algérie pour la réussite de cet événement. «L'Université d'été a été une réussite sur tous les plans. Cela a été, aussi, un moment fort qui nous a permis de renforcer notre solidarité avec le peuple algérien dont nous ne le remercierons jamais assez pour l'aide et le soutien qu'il nous apporte.»