Les rues sont devenues régulièrement le théâtre d'atrocités. C'est quotidiennement que les affaires de meurtres sont signalées. Souvent, des petits conflits familiaux entre frères ou cousins tournent au drame. Un jeune homme de 26 ans a été tué avant-hier par ses amis dans la wilaya de Oum El Bouaghi. Il a été poignardé à mort. Selon des sources sécuritaires, la victime avait demandé à ses amis de quitter le café où il travaillait afin de le fermer. Ces derniers ont refusé, ce qui a provoqué un accrochage entres eux. Une enquête a été ouverte par les services de sécurité. Des jeunes inconscients, de la pire espèce, ont commis de graves crimes, parfois sous les effets de la drogue et de l'alcool et parfois sous l'effet de la colère. Pas plus tard qu'avant-hier, les gendarmes de la brigade d'El Milia (Jijel) ont arrêté sept membres de deux familles pour tentative de meurtre avec arme à feu, coups et blessures volontaires et destruction volontaire de biens d'autrui. Le communiqué du commandement de la Gendarmerie nationale, indique que «suite à un différend de voisinage, une rixe au moyen de bâtons et de jets de pierres a mis aux prises les membres des deux familles au cours de laquelle un membre d'une famille, qui a été blessé au pied au moyen d'une pierre, a tiré un coup de feu en l'air à l'aide d'un fusil de chasse, détenu légalement pour faire fuir ses antagonistes». Le même bilan souligne «qu'un membre de la famille adverse, qui a tenté de le désarmer a fait tomber le fusil de chasse, provoquant la sortie d'un second coup qui l'a atteint à la jambe droite». Pour leur part, les gendarmes de Boumerdès ont arrêté quatre membres d'une famille et un mineur pour meurtre d'un jeune homme âgé de 23 ans. «Les gendarmes de la brigade de Hammadi (Boumerdès) ont présenté devant M.le procureur de la République près le tribunal de Rouiba (Alger), quatre membres d'une famille et un mineur âgé de 17 ans pour rixe sur la voie publique ayant entraîné la mort sans l'intention de la donner, dont a été victime un jeune homme âgé de 23 ans», indique un communiqué de la Gendarmerie nationale en expliquant que les membres de ladite famille ont été placés sous mandat de dépôt et le mineur cité à comparaître à une audience ultérieure. Selon le communiqué «suite à un différend, une rixe au moyen d'armes blanches et gourdins a mis aux prises les membres de ladite famille dont les mis en cause, à la commune de Hammadi, occasionnant des blessures graves à six d'entre eux, qui ont été évacués sur les hôpitaux de Rouiba et El-Harrach (Alger), alors que l'un d'entre eux a rendu l'âme en cours de route». Les rues sont devenues régulièrement le théâtre d'atrocités. Personne n'est à l'abri de ces crimes crapuleux. Selon un quotidien arabophone un homme d'affaires, B. Abdelkader, la quarantaine, a été retrouvé par ses proches, mort au fond d'un puits à Aïn Taya, à l'est d'Alger. Selon les premiers témoignages, des traces de coups ont été relevées au niveau de la tête et du visage, ce qui indique qu'il a été victime d'une agression. «La multiplication de ce genre de crime au sein de notre société est due essentiellement à la non-application de l'arsenal répressif que contient le Code pénal», indique un magistrat sous le couvert de l'anonymat. Il révèle que «mettant ainsi en danger la cohésion sociale, notamment en ce qui concerne les crimes de sang et ce, par la non-exécution de la peine de mort prononcée par la justice sous le paravent des droits de l'homme ignorant les droits des victimes». Si la période estivale semble être une saison présentant moins d'importunités au quotidien, les criminels ne boudent pas leurs activités, ils sont toujours au rendez-vous.