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Protège-moi de mes amis...
Publié dans L'Expression le 01 - 09 - 2013


On savait les Saoudis et les Qataris «sous-traitants» de la puissante Amérique, on ne savait pas que leur haine puisse atteindre de telles extrémités, qu'ils sont les premiers à exhorter à la destruction d'un pays arabe. Le Royaume saoudite et le Qatar ont franchi le pas en étant les plus résolus à appuyer les frappes occidentales contre la Syrie. De fait, les Etats-Unis n'attendent pas une «aide» militaire des monarchies du Golfe, mais plutôt un soutien politique. Ce que Riyadh et Doha accomplissent avec conscience, plus, avec ferveur et au-delà des attentes occidentales. L'axiome «protège-moi de mes amis (...), mes ennemis je m'en charge» n'a jamais été aussi probant que face à la traîtrise des Judas arabes. Ce qui est aussi fâcheux est que ces deux pays ont enrégimenté et neutralisé les deux institutions arabe et musulmane, la Ligue des Etats arabes et l'OCI (Organisation de la Coopération islamique) devenues de simples instruments de rétorsion contre d'autres pays arabes et musulmans qui n'entrent pas dans le profit que les puissances étrangères - occidentales en l'occurrence - ont tracé pour eux. Ainsi, alors que la commission d'enquête des Nations unies qui a achevé hier sa mission en Syrie, n'a ni confirmé, ni infirmé la responsabilité du régime syrien - dans la présumée utilisation d'armes chimiques dans la région de la Ghouta, près de Damas - la Ligue arabe, sous la pression de Riyadh et de Doha, s'est déjà faite sa «religion» et décrété le gouvernement de Assad «coupable». Notons, que c'est cette même Ligue arabe, phagocytée par le Qatar, qui, outrepassant sa charte et les règles du droit international avait accueilli dans ses rangs - et expulsé le représentant du gouvernement légal syrien - les rebelles qui combattent le régime de Damas. Allant jusqu'à changer l'emblème national syrien, par celui de la rébellion. Fait unique dans les annales de la diplomatie et de la politique internationales. Des «quasi-terroristes» admis à siéger parmi les souverains et chefs d'Etat arabes. Cette «Ligue arabe» - est-elle désormais représentative de l'ensemble des Etats du Monde arabe? Nous en doutons! Le même scénario s'est reproduit au niveau de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) qui a exclu de ses rangs la Syrie. Là aussi, les deux compères du Golfe ont fait un travail de lobbying et de chantage auprès des pays musulmans pour les inciter à rallier leur diktat. Il n'est donc pas surprenant que l'OCI instrumentalisée par le duo saoudo-qatari ait à son tour soutenu, contre toute logique, une intervention militaire étrangère contre la Syrie. Dans un communiqué, l'OCI tient «le gouvernement syrien légalement et moralement responsable de ce crime odieux» et estime que l'attaque «requiert une action décisive». Où était l'OCI quand Israël «napalmisait» les Palestiniens de la bande de Ghaza (2008-2009, pour ne citer que la dernière et sanglante agression en date) et le Sud-Liban en 2006? Bien sûr, Israël, c'est une autre paire de manches et, à l'évidence, n'est l'ennemi ni de l'Arabie des Al Saoud, ni des émirs du Qatar. Tout cela entre en fait dans l'ordre des choses, si l'on excipe du fait que les trônes saoudi et qatari tomberaient du jour au lendemain sans le «parapluie» américain qui assure leur protection et les prémunit des colères des peuples d'Arabie et du Qatar. Mais cette protection n'est guère gratuite et les deux monarchies payent un lourd tribut à leur puissant protecteur américain. En exemple, les achats d'armes US par l'Arabie (les commandes saoudies pour les 15 prochaines années sont évaluées à près de 90 milliards de dollars) contribuent surtout à faire tourner le complexe militaro-industriel américain. Des armes dont le Royaume (à part de les retourner contre le peuple arabe) n'a que faire. Craignant que leur soumission ne soit prise en défaut, les monarchies du Golfe sont prêtes à toutes les vilénies pour contenter les puissants Etats-Unis. Jusqu'à être plus «royaliste» que le roi - l'empire américain; en l'occurrence - lorsque le chef de la diplomatie saoudie, Fayçal Al-Saoud, encore lui, s'est surpris à affirmer: «Nous ne pouvons que considérer la Syrie comme une terre occupée, ce qui nécessite une réaction internationale rapide et ferme.» C'est à peine croyable alors que ce prince ne s'est jamais hasardé à plaider aussi «strictement» la cause des Palestiniens sous le joug d'Israël. Quel paradoxe quand on entend le secrétaire général de l'Organisation des Etats américains (OEA), José Miguel Insulza - même s'il le fait à titre personnel - dire à propos des menaces contre la Syrie«je suis profondément opposé aux interventions militaires. Il n'y a pas beaucoup d'exemples dans le monde, d'interventions de ce type qui ont été positives». Comment les Al Saoud veulent-ils «sauver» les civils syriens en exhortant l'Occident à des frappes contre leur pays? Par malheur, c'est l'image détestable que les Arabes donnent d'eux!

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