La session d'automne du Parlement avec ses deux chambres s'ouvrira ce lundi à 10h00 pour l'APN et à 11h00 pour le Conseil de la nation Jamais une rentrée parlementaire n'est autant attendue par les médias et par les observateurs politiques que celle qui ouvrira le 2 septembre au Conseil de la nation et surtout à l'Assemblée populaire nationale. L'élection du nouveau secrétaire général, Amar Saâdani à la tête du parti majoritaire à l'Assemblée et deuxième parti au Sénat, va déteindre indéniablement sur les deux importantes assemblées élues de la République. Plusieurs ministres liés ou concernés directement par cette élection au FLN seront assaillis par les journalistes qui viendront, à coup sûr, tirer des déclarations et décrypter les indices d'une campagne politique anticipée pour la présidentielle 2014. Le Premier ministre attendu par les médias sur cette affaire sera sans nul doute, le ministre de l'Intérieur Dahou Ould Kablia, qui a donné l'autorisation pour la tenue du comité central à El Aurassi et qui a facilité ensuite la tenue des travaux. Les déclarations du premier responsable de l'ordre et la sécurité seront également très attendues par les partisans de Belayat sur les suite à donner à cette affaire notamment sur la récupération du siège du FLN à Hydra par les partisans du nouveau SG du FLN. L'autre ministre attendu au tournant par la presse certains députés, est le ministre de la Justice, Mohamed Charfi, qui est resté en retrait dans cette polémique née entre les deux institutions judiciaires: le Conseil d'Etat et le tribunal administratif de Bir Mourad Raïs. Le silence du garde des Sceaux a alimenté la polémique et surtout suscité des interrogations sur l'indépendance de la justice dans la crise au FLN. Le ministre de la Justice sera également attendu sur l'affaire Khelil, qui est recherché par la justice algérienne et qui n'est pas inquiété par la justice internationale, notamment américaine. Enfin, l'autre ministre attendu au virage du couloir de l'Assemblée, c'est le ministre des Affaires étrangères qui sera sûrement questionné sur la position algérienne sur l'intervention franco-américaine en Syrie et sera, à coup sûr, relancé sur le sort des otages algériens au Mali. Après la rentrée parlementaire le 2 septembre, les prochains jours seront dominés par la rentrée politique qui sera aussi marquée par les changements dans les structures du FLN à l'Assemblée. Les différents responsables de commissions et surtout le bureau du groupe parlementaire du FLN installés par le groupe de Belayat seront vraisemblablement modifiés. Dans la logique des choses, les députés proches du nouveau SG, Amar Saâdani, seront installés par vote à la tête des structures du FLN à l'Assemblée. C'est une nouvelle bataille qui attendra les partisans de Belayat, hors de leur base à Hydra. Les députés Tahar Khaoua, ancien chef du groupe parlementaire du parti à l'APN et Mohamed Djemaï, vice-président de l'APN, partisans de Amar Saâdani et de l'ancien SG, Belkhadem, useront de leur influence et de leur poids pour récupérer leur terrain politique à l'Assemblée. De son côté, Kassa Aïssi, membre de l'ancien bureau politique du FLN et proche de Belayat tentera par les dernières voies légales de sauvegarder les acquis de Belayat à l'Assemblée, notamment celui du poste de président du groupe parlementaire à l'APN. La session d'automne du Parlement avec ses deux chambres s'ouvrira donc ce lundi à 10h pour l'APN et à 11h pour le Conseil de la nation, a indiqué un communiqué de la Chambre basse du Parlement. L'ouverture de la session aura lieu conformément aux dispositions de l'article 118 de la Constitution et l'article 5 de la loi organique régissant l'organisation de l'Assemblée populaire nationale (APN) et du Conseil de la nation, ainsi que les relations fonctionnelles entre les deux chambres du Parlement et le gouvernement, précise la même source. Après l'ouverture de la session, le président de l'APN, M.Larbi Ould Khelifa, présidera au siège de l'institution une réunion conjointe des bureaux des deux chambres en présence d'un représentant du gouvernement pour arrêter l'ordre du jour de la session. Il est clair que le programme de la session d'automne de l'APN sera chargé avec, en prime, l'examen de la loi de finances complémentaire pour 2013, que des circonstances exceptionnelles ont empêché sa promulgation par ordonnance présidentielle. Mais d'autres projets qui attendent d'être présentés devant le gouvernement et au Conseil des ministres avant d'atterrir à l'Assemblée, seront probablement retardés à cause de la campagne politique pour la présidentielle de 2014.