La tâche sera difficile pour un parti qui aspire à jouer un rôle déterminant à l'occasion de la prochaine élection présidentielle. Le nouveau secrétaire général du parti, Amar Saâdani, se donne la priorité de resserrer les rangs de son parti qui traverse une crise depuis plus de trois ans. Lors d'une conférence de presse tenue à l'hôtel El Aurassi, à l'issue de son plébiscite par les membres du comité central, M.Saâdani a indiqué que la réalisation de la réconciliation sera confiée aux sages et cadres habilités du parti. Le conférencier fait allusion aux partisans du coordinateur du bureau politique, Abderrahmane Belayat, qui ont boycotté les travaux de la session en la qualifiant d'illégale. La tâche sera certainement difficile pour un parti qui aspire à jouer un rôle déterminant à l'occasion de la prochaine élection présidentielle. Démentant qu'il a été imposé à la tête du FLN par le Président Bouteflika, l'ancien président de l'APN a souligné que «les décisions de justice concernant la réunion du comité central du FLN ne comportent aucune contradiction». A propos de la prochaine élection présidentielle, l'orateur a déclaré qu'il était trop tôt de polémiquer sur le candidat du parti. «Les élections auront lieu au mois d'avril prochain et nous avons encore quelques mois devant nous pour réunir le CC qui est l'instance habilitée à plébisciter le candidat du FLN», a-t-il déclaré. Le conférencier a annoncé, en outre, l'annulation de la décision de Belayat concernant la désignation des représentants du parti au sein des instances de l'APN. «On va directement vers l'élection des membres des commissions de l'APN», a-t-il dit, précisant que le FLN se soumettra au règlement intérieur de la chambre basse du Parlement et non aux textes du parti. La décision du bureau politique de désigner les membres du parti en annulant la procédure du vote a été la cause de l'aggravation de la crise et de la division. Acceptée au début par les députés, cette décision a soulevé l'ire des «exclus». Au point où le fonctionnement de l'APN, dont la session d'automne débutera lundi prochain, est sérieusement menacé. Des projets de loi et non des moindres, comme celui de la révision de la Constitution, pourraient atterrir à l'APN et un groupe parlementaire du parti majoritaire divisé n'arrangerait certainement pas les affaires de l'ex-parti unique. Interrogé sur l'accusation de détournement de 3 200 milliards de centimes, l'argent appartenant à l'agriculture, le conférencier a répondu qu'il ne s'agit que d'articles de presse qui «ne m'inquiètent pas». «Pensez-vous qu'un voleur puisse être élu à la tête de l'APN et au secrétariat général du FLN par 300 cadres du parti?», s'est-il interrogé, défiant quiconque ayant des dossiers prouvant son inculpation de les présenter à la justice. Amar Saâdani a annoncé, lors de la même conférence, que la composante du bureau politique du parti sera connue jeudi soir après une réunion avec les membres du CC. Le soir, et «après consultations», il a annoncé le report de l'annonce de la composante du bureau à la prochaine session du CC.