25 milliards de dollars ont été dépensés de 1999 à 2004 dans l'emploi et la solidarité. Le ministre de l'Emploi et de la Solidarité nationale a été invité hier au forum d'El Moudjahid pour faire le point sur les résultats enregistrés dans son secteur. De prime abord, Ould Abbas avance le chiffre consacré par l'Etat à ce secteur sous le règne de Bouteflika. 25 milliards de dollars ont été dépensés de 1999 à 2004 dans l'emploi et la solidarité. Autrement dit, plus de 1 883 milliards de dinars. «Un chiffre jamais égalé depuis l'ind-épendance», précise le ministre en indiquant que cette somme représente 10% du PIB. Pour illustrer l'importance de ce budget, le conférencier estime que ce chiffre constitue le budget global dans plusieurs pays. D'après Ould Abbas, le résultat direct de cet effort est le recul du chômage à 19% dans le cadre de la promotion de l'emploi. Chiffres à l'appui, le ministre souligne que 1.151.000 postes d'emploi ont été créés dont 36.000 concernent les universitaires. Sur cette frange précisément, l'orateur promet que 50.000 universitaires auront leur emploi à partir de fin avril. S'agissant de l'opération Ansej, le conférencier indique qu'elle s'inscrit dans la durée. Dans ce sens, il annonce que plus de 188 projets de microentreprises ont été déjà financés. En outre, il est prévu la création de 100 locaux commerciaux dans chaque commune. Pour ce qui est du transfert des 25 milliards de dollars, le ministre explique qu'ils sont répartis sur la maladie, la maternité, la retraite, le chômage et l'allocation logement. Les principaux indicateurs des transferts sociaux sont l'enfance assistée, les élèves démunis, les oeuvres universitaires, les travailleurs impayés ainsi que les subventions aux services de santé. Concernant les oeuvres universitaires, Ould Abbas révèle que 86 % des étudiants sont hébergés et bénéficient d'une bourse. En guise de comparaison, le conférencier avoue que le prix du repas pour les étudiants universitaires est dix fois plus cher au Maroc. Par ailleurs, l'invité d'El Moudjahid remarque que le filet social est passé de 14 à 19 milliards de dinars. D'autre part, le ministre indique que 2500 SDF sont pris en charge. Toutefois, ces résultats probants n'ont pas empêché Ould Abbas de déclarer, non sans regret, que l'Algérie compte encore 600.000 personnes qui vivent en difficulté. C'était l'occasion pour le ministre de rappeler le programme social de Bouteflika qui consacre la lutte contre la pauvreté, la précarité et l'exclusion. Dans la perspective d'un second mandat pour le président de la République, Ould Abbas conclut qu'il reste beaucoup de choses à faire durant les cinq prochaines années.